Dévasté par les répercussions du Covid-19, le secteur touristique espère pouvoir reprendre du poil de la bête grâce au tourisme national. Les vacances scolaires pourraient sauver la saison. Le ministère du Tourisme n'a pas perdu espoir malgré les dégâts constatés sur un secteur dont les indicateurs étaient au vert avant l'apparition du coronavirus en décembre 2019. Le ministère compte sur les vacances d'été pour assurer une reprise de l'activité touristique, après l'état d'urgence sanitaire qui a duré près de deux mois. C'est avec un ton plein d'optimisme que la ministre de tutelle, Nadia Fettah Alaoui, a fait savoir que le soutien dont a bénéficié le secteur du tourisme a pu atténuer les effets de cette crise et éviter le pire à ce secteur qui représente 7% du PIB national, indique le quotidien Akhbar Al Yaoum. Intervenant lors de la réunion de la Commission des secteurs productifs, consacrée à l'examen et au vote du projet de loi 30.20, la ministre a indiqué que si les frontières devaient rester fermées jusqu'à septembre en cas de prolongation de l'état d'urgence sanitaire, les Marocains devront passer leurs vacances dans le Royaume et insuffler ainsi un nouveau souffle au tourisme national. Lire aussi : Reprise de l'activité : Voici comment les professionnels du tourisme comptent s'y prendre à Marrakech Rappelons que la Commission des secteurs productifs à la Chambre des représentants a adopté, lundi à l'unanimité, le projet de loi 30-20 édictant des dispositions particulières pour les contrats de voyage, les séjours touristiques et les contrats de transport aérien des passagers, après avoir y apporté une série d'amendements. Présentant le texte, la ministre du Tourisme, de l'artisanat, du transport aérien et de l'économie sociale, Nadia Fettah Alaoui, a mis en avant l'importance du projet et l'urgence de l'adopter compte tenu de l'impact de la propagation du nouveau coronavirus (Covid-19) sur le secteur du tourisme et du transport aérien. L'adoption de ce projet de loi vient manifester le souci de sauver les entreprises du secteur menacées de faillite, a-t-elle relevé, notant que le ministère tend à mettre en œuvre ce dispositif juridique afin de venir notamment en aide aux agences de voyage, aux entreprises de tourisme, aux patrons du transport touristique et du transport aérien des passagers confrontés à des difficultés financières et socio-économiques. Les dispositions de ce texte de loi ne sont applicables que pendant une durée déterminée conformément à une série de conditions bien définies. Elles concernent les contrats de voyage, les séjours touristiques et les contrats de transport aérien programmés durant la période du 1er mars au 30 septembre 2020 et « qui ont été annulés en raison de la propagation du coronavirus ».