Les migrants actuels sont majoritairement jeunes, de sexe masculin et mariés, selon les premiers résultats relatifs à l'enquête nationale sur la migration internationale réalisée en 2018-2019 par le Haut-Commissariat au plan (HCP). Plus des deux tiers sont des hommes (68,3%), relève l'enquête ayant couvert un échantillon représentatif de 11.780 migrants actuels, faisant savoir que la proportion des femmes atteint son niveau le plus élevé parmi les 30-39 ans (34,4%) et le plus faible parmi les 60 ans et plus (2,9%). Pour ces migrants, un sur quatre est un jeune âgé de 15 à 29 ans (27%), les femmes sont relativement plus nombreuses que les hommes dans cette tranche d'âge, avec respectivement 32,8% et 24,4%, fait observer la même source. Un tiers est âgé de 30 à 39 ans (32,5%), avec des parts presque équivalentes entre hommes et femmes, respectivement 31,6% et 34,4%. La part des personnes âgées de 60 ans et plus est de 3,9%, 4,4% parmi les hommes et 2,9% parmi les femmes. Il convient de noter qu'au moment de leur première émigration, l'âge moyen de ces migrants était de 25,3 ans, quasiment le même pour les hommes que pour les femmes, 25,4 ans et 25 ans. L'enquête fait également ressortir que sept sur dix (72,7%) étaient célibataires à la première émigration et 26,2% mariés. Ces proportions sont quasiment inversées au moment de l'enquête, avec respectivement 33,6% et 62,4%. L'âge moyen au premier mariage est de 27,3 ans, 28,8 ans pour les hommes et 24,3 ans pour les femmes. Est défini comme étant un migrant actuel, toute personne de nationalité marocaine, âgée de 15 ans ou plus, qui était membre du ménage objet de l'enquête et qui réside actuellement à l'étranger, rappelle le HCP. Cette enquête, qui s'inscrit dans le cadre du programme de coopération MEDSTAT mis en œuvre dans les pays du sud de la Méditerranée, vise à fournir, dans une première phase, des données représentatives, rétrospectives et comparatives sur les caractéristiques et le comportement des migrants actuels, des migrants de retour et des non migrants. La deuxième phase de cette enquête, dont la réalisation est prévue au premier trimestre de 2020, concerne la migration forcée et irrégulière.