Finalement, c'est un gouvernement de 33 ministres et secrétaires d'Etat qui n'est pas «ramassé» qui a été nommé par le Souverain lundi dernier. Un exécutif qui se caractérise par la fraîcheur en accueillant plus de nouvelles têtes que d'anciennes. Le constat dominant de la nouvelle équipe se traduit par la réduction de la coalition dirigeante, qui ne compte plus que 4 partis (PI, RNI, USFP, PPS) avec un axe central fort de la Koutla après le basculement du MP dans l'opposition. Pour les portefeuilles renforcés, l'Istiqlalien Taoufiq Hjira est promu ministre en charge de l'Aménagement du Territoire en plus des départements de l'Habitat et de l'Urbanisme. L'effectif genre a aussi été renforcé, avec 7 femmes ministres et secrétaires d'Etat. Si le PI gagne au change en obtenant le plus grand nombre de ministères, le RNI est aussi gagnant en remportant le perchoir de la nouvelle Assemblée législative. Ce qui place l'institution bicamérale, les deux chambres comprises, sous la férule de la même formation politique. Selon les réactions des analystes et politologues, le programme de la nouvelle coalition a été mis en stand by pour donner la priorité à la conquête des postes ministériels. C'est ce qui ressort des déclarations d'Abbas El Fassi à l'issue de la nomination royale du nouvel exécutif : «nous allons préparer dès maintenant la déclaration de politique générale du gouvernement qui sera présentée au parlement dans les prochains jours afin d'obtenir sa confiance».