Mohamed El Kettani, PDG du groupe Attijariwafa Bank. opérateurs venus de 12 pays africains ont participé à la 2ème édition du forum international Afrique Développement par le groupe Attijariwafa bank à Casablanca. Outre les débats, le business a été au coeur de l'événement. Affluence record à la 2ème édition du forum international Afrique Développement organisé les 8 et 9 novembre 2012 par le groupe Attijariwafa bank à Casablanca. En ces temps d'incertitudes économiques, 1.000 hommes d'affaires africains de douze pays ont fait le déplacement dans la capitale économique pour débattre autour de problématiques liées aux échanges commerciaux entre les pays d'Afrique ainsi que les leviers susceptibles d'accélérer la coopération Sud-Sud dans un contexte de reconfiguration mondiale. «La coopération Sud/Sud n'est pas l'alternative à la coopération Nord/Sud. Elle en est le complément, qui viendrait conforter l'adaptabilité et la compétitivité de nos productions», déclare Mohamed El Kettani, Président directeur général du groupe Attijariwafa Bank. «Il nous appartient, en tant qu'entreprises et opérateurs économiques, de nous mobiliser pour jeter les ponts, faciliter les opérations de transport et de logistique de nos productions, le financement de nos investissements ainsi que leur protection», insiste le président de la première banque du Maghreb et de la zone CFA. Il faut dire que c'est l'objectif final du Forum Afrique développement, qui réunit les opérateurs clients des filiales africaines d'Attijariwafa bank et des entreprises locales. Du business intra-africain Aujourd'hui, les marchés subsahariens représentent un relais de croissance fondamental pour le premier groupe bancaire privé marocain, mais aussi pour l'ensemble des entreprises marocaines. Cependant, la méconnaissance des hommes d'affaires du continent entre eux demeure un frein pour le business intra africain ainsi que les échanges et les partenariats bilatéraux et régionaux. C'est pourquoi, outre les débats, le temps fort du forum a été les rencontres B to B. L'objectif étant de nouer des partenariats durables. D'où l'importance de capitaliser sur les contacts afin d'assurer la concrétisation de projets communs, d'associations, d'exportation, de joint-ventures ou encore de co-investissements... Dans cet exercice, plus de 2600 rendez-vous entre opérateurs ont été organisés durant les deux jours. La part du lion est revenue au secteur de l'agroalimentaire avec 250 rencontres entre hommes d'affaires africains. Au deuxième rang, arrive le BTP qui a enregistré 200 rendez-vous. Troisième avec 180 rencontres, le commerce et la distribution n'étaient pas en reste. Le secteur métallurgique, mécanique, électrique et celui du transport et logistique, sont arrivés 4 ème et 5 ème avec respectivement 120 et 100 rencontres. A noter que les autres secteurs ciblés comme l'industrie pharmaceutique & la chimie-parachimie et les TIC, n'ont pas connu le même succès lors de ces B to B. « Lors du premier forum qui avait enregistré 1.400 rencontres, nous avons été surpris par le nombre important de contacts qui ont abouti à des business entre opérateurs », souligne le Président directeur général du groupe Attijariwafa Bank. En tous les cas, c'est du gagnant pour toutes les parties, y compris l'initiateur, également facilitateur, par qui toutes les transactions financières passent. Des marchés à prendre estimés à 2.600 milliards de dollars Formation, enseignement, construction des grandes infrastructures, agroalimentaire, électricité, industrie pharmaceutique, agroalimentaire… Les besoins des pays africains sont énormes. Pour le seul secteur de l'immobilier, le déficit est ahurissant. En effet, l'Afrique qui compte un taux d'urbanisation dépassant les 57%, n'est toujours pas en mesure de loger ses habitants. Les marchés à prendre en Afrique sont estimés à près de 2.600 milliards de dollars», souligne André Soumah, président d'ACE Global. Et là, la coopération Sud-Sud a une carte à jouer. Encore faudrait-il que les dirigeants africains revoient leur manière d'appréhender l'avenir de leurs pays respectifs car ce ne sont pas les atouts qui manquent. «Parmi les facteurs favorables à la coopération Sud/Sud, le coût de l'expertise africaine pour un niveau de qualité identique à celui des pays occidentaux, la similitude des problématiques, la complémentarité entre les pays», explique Yaranga Coulibaly, ministre malien de l'Agriculture. 250 La part du lion est revenue au secteur de l'agroalimentaire avec 250 rencontres entre hommes d'affaires africains.