Les locataires ont une durée de deux ans pour se décider. S'ils n'acceptent pas de racheter leur logement, les loyers s'aligneront au prix du marché. Le parc locatif de l'Etat ne rapporte pas grand-chose : même pas 30 dirhams annuellement par logement. Le rendement est trop faible, pour ne pas dire dérisoire alors que les coûts d'exploitation et d'entretien des immeubles vétustes augmentent et la responsabilité civile de l'Etat, propriétaire, en cas de sinistre, est engagée à tout moment. Gérer ce portefeuille de la même manière qu'avant est devenu économiquement contre-productif. C'est pour cette raison que la direction des Domaines a réfléchi aux différentes actions qui permettraient à l'Etat de se soulager de ce fardeau. En dehors d'une partie de ce parc considéré comme logement de fonction ou se trouvant dans l'enceinte d'équipements publics, la réflexion tourne très sérieusement autour de la vente d'environ 50.000 unités sur les 80.000 (une moitié est affectée aux départements ministériels et l'autre donnée en gestion à Dyar Al Madina, filiale de la CDG) que compte le portefeuille. « Notre objectif est de trouver les voies et les moyens de se délester de ce parc à des conditions incitatives et transparentes pour les occupants, quitte à revenir aux conditions locatives du marché pour ceux qui, malgré tout, ne voudraient pas s'en porter acquéreurs», explique le directeur de la Direction des Domaines. Les locataires disposeront d'un délai de grâce d'environ deux années pour se décider.