La place boursière casablancaise se dote d'un nouveau règlement général. Les nouvelles dispositions lui offrent beaucoup plus de flexibilité et de possibilité. Tant attendu, le nouveau règlement général de la Bourse de Casablanca est désormais une réalité. Présentées par le management de la place boursière le 10 septembre, ces nouvelles dispositions viennent répondre aux attentes du marché. Soulignons que leur mise en place s'inscrit en droite ligne de la feuille de route « Ambition 2021 » de la Bourse de Casablanca. Selon Karim Hajji, directeur général de la Bourse de Casablanca, le nouveau règlement général offre plus de flexibilité, et surtout constitue une avancée majeure dans le processus de modernisation du marché boursier marocain. « Grâce à ces dispositions, la Bourse de Casablanca aura, notamment, la possibilité d'ajuster les règles relatives à l'admission à la cote des instruments financiers, à leur séjour et à leur radiation. Ce nouveau règlement fixe, entre autres, les modalités d'admission et de séjour relative à la nouvelle organisation avec un marché principal et un marché alternatif, dédié aux titres émis par les petites et moyennes entreprises », a-t-il précisé, ajoutant que le marché connaît une évolution profonde qui nécessite l'organisation de la réglementation. Lire aussi : Bourse de Casablanca : Le nouveau règlement général adopté Dans le détail, le nouveau dispositif introduit plusieurs nouveautés. On note, entre autres, que les valeurs mobilières cèdent leur place aux instruments financiers (titres de capital, titres de créances, titres des organismes de placement collectif). De même, de nouvelles notions telles que la définition de marchés (principal et alternatif) qui comprennent chacun plusieurs compartiments dédiés à un type d'instruments, à un type d'investisseurs ou en fonction de la taille, voient le jour. « A l'introduction en bourse, sur le marché principal, les entreprises doivent diffuser dans le public un minimum de titres correspondant à un pourcentage du capital en fonction de leur capitalisation boursière, et un montant minimum en fonction de leur capitalisation boursière. Le marché alternatif est réservé aux PME qui satisfont au moins un des trois critères fixés. Il s'agit de disposer d'un nombre moyen de salariés inférieur à 300 personnes pendant les six derniers mois, avoir un total bilan du dernier exercice ne dépassant 200 millions de DH, et avoir un chiffre d'affaires du dernier exercice ne dépassant pas 500 millions de DH », a détaillé Ahmed Arharbi, directeur des Opérations de marché à la Bourse de Casablanca. Il a aussi expliqué que les PME qui souhaitent se financer sur le marché doivent émettre un minimum de 5 millions de DH en titres de capital ou 20 millions de DH en titres de créances. Pour sa part, Nasser Seddiqi, directeur des Opérations financières à l'AMMC, l'adoption de ce texte constitue un pas en avant très important en vue de disposer d'un marché de capitaux attractif et efficient. « Ce nouveau règlement général va créer de nouvelles opportunités d'investissement et de diversification des portefeuilles et favoriser l'intégration du marché marocain avec les différents marchés régionaux. Il va également faciliter l'accès au financement par le marché pour les PME », a-t-il renchéri. Soulignons que les professionnels du marché boursier ont favorablement accueilli ces nouvelles dispositions, estimant qu'elles vont, à juste titre, répondre aux attentes.