Le président salvadorien, Nayib Bukele, a affirmé, samedi à San Salvador, que par sa décision de rompre immédiatement toutes relations diplomatiques avec le « polisario », « une entité virtuelle », le Salvador se met « du côté du reste du monde en respectant la souveraineté du Maroc ». « Pour des raisons idéologiques, le Salvador avait reconnu une république virtuelle, inexistante, qui n'a pas de territoire ni de population », a souligné le chef de l'Etat du Salvador lors d'un point de presse conjoint avec le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita. « Les relations du Salvador avec le Maroc et l'ensemble des pays arabes se sont depuis affaiblies pour une décision qui n'a pas de sens prises pour des raisons purement idéologiques », a poursuivi Bukele. Admettant que la décision de reconnaître la « RASD » a « isolé (son) pays du Maroc et du monde arabe », le président du Salvador a fait part de la volonté du Salvador de renforcer les relations de coopération avec le Royaume dans tous les domaines. Le Salvador a annoncé samedi sa décision de retirer sa reconnaissance de la pseudo « RASD », affirmant son soutien à l'intégrité territoriale du Royaume du Maroc, à sa souveraineté nationale, ainsi qu'à l'initiative d'autonomie comme seule solution au différend régional sur le Sahara. Un jeune président qui incarne le changement Avec l'espoir d'en finir avec les maux du pays, les Salvadoriens ont porté au pouvoir le plus jeune président d'Amérique Latine. Nayib Bukele, 37 ans, a promis d'ouvrir un nouveau chapitre en incarnant le changement tant attendu au Salvador, pays qui souffre de la pauvreté, des inégalités sociales et de la violence. « Notre pays est un enfant malade. La pilule ne passera pas facilement. Nous allons tous souffrir un peu et assumer notre responsabilité », a prévenu le nouveau président salvadorien dans son discours d'investiture début juin, sur la place centrale de la capitale, San Salvador. L'ancien maire de la capitale (2015-2018), d'origine palestinienne, a ainsi rompu avec le bipartisme qui régnait au pays depuis la fin de la guerre civile en 1992. Le parti de droite Arena (Alliance républicaine nationaliste) et l'ex-guérilla FMLN (Front Farabundo Martí de libération nationale) ont cédé la place à Nuevas Ideas (Nouvelles idées), un « mouvement citoyen » fondé par Nayib Bukele.