Le groupe espagnol Dulcesol confirme sa volonté de monter en puissance au Maroc. Il vient d'acquérir la totalité des parts de sa filiale marocaine en rachetant ses 40%. Sept ans après y avoir posé son baluchon, le fabricant de viennoiseries, cakes et autres pâtisseries vient de monter à 100% dans le capital de Dulcesol Maroc. Cette filiale purement commerciale qu'il avait créée à l'origine en partenariat avec un associé d'origine algérienne, a connu un fort développement ces dernières années au point de dépasser la barre des 100 millions de dirhams de chiffre d'affaires. Aussi, celui qui fait partie du top 3 ibérique des industriels de produits de boulangerie et de pâtisserie, a racheté les 40% de sa filiale marocaine détenue jusqu'alors par Mohamed Chafai Aissaoui, qui en assurait également le poste de directeur général. Si pour l'instant rien ne filtre sur le montant de cette transaction, il semblerait que ce verrouillage du contrôle de Dulcesol Maroc devenait indispensable avant de concrétiser le lancement de l'activité industrielle annoncée il y a plus de deux ans, mais mise en veilleuse quelques mois plus tard. La voie est donc toute tracée pour lancer la construction de la deuxième unité de production du groupe Dulcesol au Maghreb après celle de Sig dans la wilaya de Mascara près d'Oran. Rappelons que Dulcesol est un groupe familial qui existe depuis 1952. Avec près d'un milliard de madeleines et génoises vendues par année, le groupe réalise un chiffre d'affaires consolidé de plus de 300 millions d'euros (plus de trois milliards de dirhams), dont 54 millions d'euros (près de 600 millions de dirhams) à l'international. Quant au marché marocain de la biscuiterie, il totalise près de 3 milliards de dirhams (hors confiserie) et reste dominé, d'une part, par l'américain Mondelez (ex-Kraft) qui s'est renforcé au Maroc en rachetant l'ex-leader Bimo en 2012 et, d'autre part, par son dauphin Excelo, la filiale du groupe Anouar Invest qui a connu une croissance phénoménale au cours de ces cinq dernières années. Ces deux acteurs contrôlent respectivement près de 40% et 25% de parts de marché et résistent encore assez bien face à la déferlante des importations turques.