Les Laboratoires Bottu poursuivent leurs investissements. En effet, après avoir cassé sa tirelire pour une intégration en aval en rachetant en 2017 le distributeur de produits pharmaceutiques Sophacentre, le numéro 3 de l'industrie pharmaceutique au Maroc (derrière les deux autres acteurs maroco-marocains Sothema et Maphar) investit plus de 200 millions de DH dans l'extension de son usine d'Ain Sebaâ. Aussi, le groupe contrôlé par la famille Berrada (depuis les années 1980) a-t-il décidé accroître les capacités de production de son site historique qui fabrique le célèbre Doliprane (antalgique le plus vendu au Maroc). Les travaux qui portent actuellement sur une superficie construite de 20.000 m² devront être finalisés vers la fin de l'année en cours. Il faut dire qu'avec une progression soutenue de son chiffre d'affaires qui a dépassé la barre des 800 millions de DH en 2017, contre moins de 300 millions de DH dix ans auparavant et ce, en partie grâce au succès de sa stratégie volontariste à l'export qui l'a poussé à chercher des relais de croissance dès 2009, Bottu n'a eu cesse de muscler son dispositif industriel au cours de la dernière décennie avec l'ouverture d'une deuxième unité industrielle en 2009 et d'une troisième en 2011. L'objectif de la nouvelle extension est de faire partie, dès 2020, des rares entreprises marocaines qui font plus d'un milliard de dirhams de chiffre d'affaires. Rappelons qu'outre l'antalgie, Bottu opère dans plusieurs autres classes thérapeutiques telles le Cardiologie-métabolisme, le Gastro-entérologie, l'Appareil respiratoire, la Rhumatologie-traumatologie ou encore l'Ophtalmologie et ce, aussi bien en production sous licence qu'en générique. En 2017, l'ex-filiale de Bottu France (qui en fut derrière sa création en 1952) a écoulé plus de 40 millions de boites de médicaments, ce qui en fait le leader au Maroc des unités vendues et lui permet de revendiquer 11% du marché marocain (en volume).