L'aide américaine au Maroc concerne l'ensemble du territoire, contrairement aux vœux des lobbyistes du Polisario. Même aux Etats-Unis, les congressmen ralliés aux thèses algériennes n'ont pu faire obstacle à la vérité. Leur désir d'excepter les territoires du Sud de l'aide fournie au Maroc a été rejeté. C'est une marque de plus que cette stratégie ne fonctionne pas. Elle a fait « Pschitt » en Europe avant d'être balayée aux USA. L'Algérie et sa créature le « Polisario » ont perdu toute crédibilité auprès des grandes puissances. Bien sûr, ils ont le soutien d'un Maduro en fin de course et de Cuba. Cela ne pèse pas très lourd en ce moment. Le Polisario doit se rendre à l'évidence, son impasse étant totale, l'option séparatiste étant balayée par le processus onusien, il ne lui reste plus qu'à accepter de négocier le projet d'autonomie élargie. La jeunesse des camps l'y acculera, car on ne peut concevoir qu'elle puisse continuer à végéter sans perspective, aucune. Les accrochages sporadiques se multiplient malgré la répression. « L'Algérie et sa créature le « Polisario » ont perdu toute crédibilité auprès des grandes puissances » Au-delà des positions de principe, le séparatisme, cette jeunesse a besoin de réelle perspective. Reprendre les armes est exclu, parce que l'Algérie n'a plus les moyens de financer une guerre par procuration et que le Venezuela et Cuba sont au seuil de la mendicité. Le référendum a été définitivement exclu. Il est impossible à tenir, parce que la base électorale ne peut être définie dans les conditions indiquées par le cadre originel. Le Conseil de sécurité a pris acte de ce décès, le Polisario ayant été piégé par ses propres tribulations lors du processus d'identification, où il a tenté d'exclure des milliers de Sahraouis connus pour leur attachement au Maroc. Toutes les stratégies développées ont été des échecs cuisants. Ni sur la question des droits de l'homme, ni la prétendue exploitation des ressources naturelles, ni la dernière, celle du retrait du Sahara des accords internationaux passés par le Maroc, n'ont fonctionné. Objectivement, le Polisario n'a rien à proposer aux jeunes de Tindouf, ni même à ses propres militants. Les développements internes du régime algérien, qui a été incapable de trouver une alternative à Abdelaziz Bouteflika malgré son incapacité physique, ne sont pas de nature à rassurer les gens de Tindouf. Dans ce dossier, la patience a été l'arme fatale du Maroc. Droit dans ses bottes, très ferme sur ses positions mais dans le self contrôle, le Maroc a réussi à détruire, pas à pas, toutes les stratégies ennemies et à faire avancer ses options auprès des diplomaties des grands pays. C'est la même attitude qui continue à prévaloir, sans aucun triomphalisme. L'échec américain constitue donc une piqûre de rappel pour le Polisario. Il ne peut continuer à saborder le processus onusien, à désespérer les jeunes des camps, alors qu'il n'a aucune autre alternative viable. La raison voudrait que leur retour à la table des négociations soit sur de nouvelles bases. Dans ce cas, il est sûr que le Maroc leur permettra de sauver la face par des concessions qui ne touchent pas à l'intégrité. Mais jusqu'ici, la direction du Polisario a toujours brillé par son manque de discernement.