WhatsApp a décidé de limiter le transfert des messages à cinq destinataires au lieu de vingt. Objectif : contrer les infox. Pour la deuxième fois en une année, Whatsapp a décidé de restreindre le transfert de messages, d'abord à vingt personnes ou groupes, puis à cinq seulement, aujourd'hui, a indiqué, hier, LeMonde.fr. Considérée aujourd'hui comme l'un des principaux réseaux sociaux de diffusion d'information à très grande échelle, l'application de messagerie sera ainsi encore plus restrictive : les usagers n'auront plus la possibilité de transférer un message plus de cinq fois, a annoncé Facebook (propriétaire de WhatsApp) au Monde, lundi 21 janvier. Lire aussi « Infox » au Brésil : comment les fausses informations ont inondé WhatsApp Cette mesure a été prise dans l'objectif de lutter contre la diffusion de fausses informations à grande échelle. « WhatsApp, qui compte plus d'un milliard d'utilisateurs actifs, est en effet devenu dans certains pays l'un des principaux canaux de communication entre les personnes. Et un vecteur de diffusions de fausses informations, avec des conséquences parfois dramatiques. Le journal appuie cette thèse par deux exemples flagrants de l'Inde et du Brésil, deux pays qui connaissent de fortes concentrations d'utilisateurs de Whatsapp. Pour le premiers pays, où l'application compte plus de 200 millions d'utilisateurs, « des lynchages ont eu lieu l'an dernier, nourris par des rumeurs d'enlèvement d'enfants, propagées notamment par WhatsApp. Les électeurs brésiliens ont, quant à eux, été inondés de fausses informations lors de la campagne présidentielle de l'automne, diffusées sur WhatsApp, massivement utilisé dans ce pays », rapporte le journal. La fonction « Transférer un message », qui permet, en un clic, de partager très rapidement du texte ou des images d'une conversation à d'autres groupes de discussions, sans forcément le contextualiser, avait été identifiée comme potentiellement problématique dans la circulation de fausses informations. WhatsApp avait annoncé, en juillet, le lancement d'un test en Inde, en réaction à l'incident de lynchage : la limitation du transfert de messages à cinq personnes ou groupes, en même temps que la décision de limiter, pour les utilisateurs de tous les autres pays, le transfert à vingt personnes ou groupes. Le test a permis de constater une réduction importante du nombre de messages. C'est ainsi que l'entreprise a pris la décision d'étendre à l'échelle mondiale cette nouvelle règle.