Les causes profondes de la colère des avocats contre le Code de procédure civile    Nasser Bourita définit à Rabat les piliers de la politique migratoire marocaine    Le ministre d'Etat guinéen de la défense nationale reçu par Abdeltif Loudyi et le général Mohammed Berrid    Nouveau camouflet des soutiens des séparatistes au Parlement européen    Nasser Bourita s'entretient avec une délégation sud-africaine de l'ANC    La Cigogne fait son retour dès le mois d'octobre dans les commerces    Air Arabia Maroc lance une nouvelle liaison directe entre Tétouan et Rotterdam    La DGI prolonge la mesure de régularisation fiscale pour les entreprises inactives    Conjoncture économique marocaine : le point du HCP    Tanger : le forum d'affaires Maroc-Libye aspire à renforcer les échanges économiques bilatéraux    GPC investit 180 MDH à Meknès    IRCAM : présentation du guide de l'enseignant de la langue amazighe aux Instituts supérieurs de formation des cadres    Fifm : Le réalisateur danois Thomas Vinterberg, président du jury de la 21e édition    Rabat Capitale mondiale du livre 2026 : une distinction qui consacre l'engagement du Maroc en faveur de la culture et de la démocratisation du savoir    Au Somerset House, pleins feux sur l'art contemporain marocain...    Consécration d'une œuvre non occidentale ?    Moyen-Orient : M. Bourita réitère les fondamentaux de la position du Maroc tels que définis par SM le Roi et souligne que les attaques contre le SG de l'ONU et des Chefs d'Etat étrangers sont condamnables    Une caravane médico-chirurgicale maroco-américaine fait escale à Dakhla    Armement : Tir d'essai du missile français sol-air Aster    40 détenus palestiniens morts sous la torture dans les geôles israéliennes    Guerre en Ukraine : Kiev a frappé un terminal pétrolier en Crimée    Exposition : Meriam Benkirane au meilleur de ses formes    Eliminatoires CAN-2025: Youssef Belammari convoqué suite à la blessure de Noussair Mazraoui    La place des femmes dans les «années de plomb» et le renouveau de la culture amazighe [Interview]    Qui est Reda Belahyane, le nouveau milieu défensif des Lions ?    CAN Maroc-2025: Programme de la 3e journée des qualifications    Equipe nationale U18: Naybet convoque le Tangérois Rayan Azouagh    LNFP: "Il ne faut pas critiquer l'arbitrage et le huis clos"!    Le Rallye du Maroc 2024 endeuillé par la mort du motard français Frédéric Baudry!    «Mara'Monde » 2024. La Côte d'Ivoire sacrée championne du monde    Commerce. Djibouti maximise ses avantages    Lisbonne : Emission de deux timbres-postaux pour commémorer le 250e anniversaire du Traité de paix entre le Maroc et le Portugal    Regards sur les relations judéo-marocaines avec Gabriel Banon    L'Université Hassan II de Casablanca s'allie à Oracle, Huawei et Cisco    Soins palliatifs au Maroc : Entre progrès, enjeux éthiques et parcours semés d'embûches [INTEGRAL]    Journée mondiale de la santé mentale (10 octobre) : « Folie », un terme à bannir, selon Dr Hachem Tyal    Formation et marché de l'emploi : Des progrès tangibles mais l'équilibre se fait encore attendre    Stratégies RH : EPIK Consulting réunit 140 leaders à Casablanca    Personnes à mobilité réduite : Fès se veut plus accessible    L'intelligence artificielle au centre du 6e African Digital Summit    Burkina Faso: Interdiction de 3 mois de diffusion pour la radio Voix de l'Amérique    Sénégal. Tête de liste aux législatives, Macky Sall quitte son poste d'Envoyé spécial du Pacte de Paris    Le Niger consomme local    Conseil de la région Casablanca-Settat : Création d'un fonds régional d'investissement, dissolution de Casa Patrimoine,... les projets approuvés    Sahara: L'Arabie Saoudite réitère son soutien à l'intégrité territoriale du Maroc    Cinéma : Le CCM dévoile la liste des projets de longs métrages retenus pour le Concours Pitch    Le rapprochement entre le Maroc et l'Afrique du sud avance à petits pas    Joker: Folie à deux en tête du box-office    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Diffusion non autorisée de photos et vidéos : fin de l'impunité
Publié dans Challenge le 17 - 10 - 2018

Le législateur a mis à profit le passage de la loi relative à la lutte contre les violences faites aux femmes pour ajouter trois articles au Code pénal (447-1, 447-2 et 447-3 ) dans le but de sévir contre la violation de la vie privée, phénomène qui a pris une ampleur considérable avec l'usage de plus en plus croissant des nouvelles technologies de communication.
A travers ces articles, le législateur a tenté de ratisser large en étendant au maximum le champ des interdictions et des sanctions. Ceci pour la simple raison que l'usage massif des nouvelles technologies fait que les menaces contre la vie privée sont omniprésentes, à tel point que chaque citoyen est devenu à la fois acteur et en même temps une victime potentielle.
Sous le nouveau dispositif légal, les utilisateurs des technologies de communication doivent, avant de procéder à tout acte de nature à toucher la vie privée d'autrui, recueillir l'accord préalable de la personne concernée. Autrement, ils courent le risque de se voir sanctionner durement. Donc, dorénavant la règle d'or est le consentement de la personne dont les «données» de sa vie privée sont enregistrées, photographiées ou diffusées.
Comme on l'a dit, les dispositions ajoutées au Code pénal ont été rédigées de manière à protéger la vie privée des personnes dans tous ses aspects. Le premier aspect protégé porte sur les «paroles et les informations». Ainsi, se trouve puni d'un emprisonnement de six mois à trois ans et d'une amende de 2000 à 20 000 DH, toute personne qui procède par tout moyen y compris les systèmes informatiques, «à l'interception, à l'enregistrement, à la diffusion ou à la distribution de paroles ou d'informations émises dans un cadre privé ou confidentiel, sans le consentement de leurs auteurs».
Le deuxième aspect protégé concerne les photos et les vidéos. Le Code pénal retient la même sanction applicable aux «paroles et aux informations», contre les personnes qui procèdent «par tout moyen à la capture, à l'enregistrement, à la diffusion ou à la distribution de la photographie d'une personne se trouvant dans un lieu privé, sans consentement».
A ce niveau, on doit retenir que les actes ne sont passibles de sanctions que lorsqu'ils se déroulent dans un lieu privé (maison, salle de fête, lieu de travail….) et sans le consentement des personnes concernées.
L'autre aspect, et qui s'explique pas les possibilités qu'offrent les nouvelles technologies pour le traitement parfois frauduleux du son et de l'image, se rapporte au montage composé de paroles ou de la photographie d'une personne. Et pour cet aspect, le législateur retient une sanction lourde puisque le nouvel article 447-2 du Code pénal punit d'un emprisonnement d'un an à trois ans et d'une amende de 200 à 20.000 DH, toute personne qui procède par tout moyen, y compris les systèmes informatiques, à la «diffusion ou à la distribution d'un montage composé de paroles ou de la photographie d'une personne, sans son consentement». La même sanction s'applique en cas de diffusion ou de distribution de fausses allégations ou de faits mensongers, en vue de porter atteinte à la vie privée des personnes.
Et pour protéger la vie privée au sein de la famille, le législateur a retenu une sanction la plus lourde (allant jusqu'à cinq ans d'emprisonnement et 50 000 DH d'amende) lorsque l'infraction est commise par un époux, un conjoint divorcé, un fiancé, un ascendant, un descendant, un kafil ou un tuteur.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.