L'Espagne, qui a obtenu in extremis le nul face au Maroc (2-2) lundi à Kaliningrad, a arraché sa qualification et terminé en plus en tête de sa poule, pour affronter la Russie en huitièmes de finale du Mondial 2018. Merci Iago Aspas, l'assistance vidéo… et l'Iran ! La Roja a passé une bonne partie de sa soirée derrière le Portugal leader virtuel jusqu'à l'égalisation, dans le temps additionnel, des Iraniens face aux champions d'Europe en titre (1-1). Dans le même temps, le but d'Aspas, à la 90e+1 et validé par la VAR, lui a donné le point pour passer en tête sur le fil. Conséquence majeure, l'Espagne évite l'Uruguay, premier du groupe A, pour affropnter la Russie, un adversaire plus abordable, dimanche à Moscou. Mais pour espérer rejoindre au moins le dernier carré, il lui faudra sensiblement élever son niveau de jeu. Déjà en souffrance pour battre l'Iran (1-0) mercredi dernier, les champions du monde 2010 ont failli cette fois-ci se faire surprendre par le Maroc, qui sauve toutefois son honneur avec ce nul au goût amer. Car si Isco (19e) avait réussi à répondre à l'ouverture du score de Khalid Boutaïb (14e), l'entrant Youssef En-Nesyri pensait avoir sanctionné la trop grande passivité de la défense espagnole (81e). Mais Iago Aspas a finalement a vu son but en toute fin match être validé par l'assistance vidéo (90e+1). La raison de ce faux-pas ? Une attaque assez imprécise mais surtout une charnière Ramos-Piqué trop maladroite. Premier signe annonciateur d'une soirée difficile pour les deux défenseurs, un tacle dangereux non sifflé de Piqué sur Boutaïb qui aurait pu valoir un carton rouge. De quoi rendre furieux le gros contingent de supporters marocains présents dans la Baltique, déjà chauffés à blanc par « l'injustice » arbitrale soulevée par le sélectionneur Hervé Renard contre le Portugal (défaite 1-0), qui ont scandé à plusieurs reprises « Fifa vaffanculo »… Mais dans la foulée l'attaquant marocain a profité d'une mésentente incroyable entre Ramos et Iniesta au milieu de terrain pour aller défier David De Gea et inscrire le premier but du Maroc dans la compétition (14e). Fautif sur l'action, le vétéran Iniesta s'est immédiatement fait pardonner en offrant le ballon de l'égalisation à Isco (19e). Son 10e but inscrit lors de ses 15 derniers matches avec l'Espagne. Peut-être trop aveuglés par les arabesques de son génial milieu, Ramos et Piqué ont encore failli se faire surprendre sur une phase de jeu a priori sans danger. Pas assez attentifs sur la touche rapide de Ziyech, les deux défenseurs ont encore une fois laissé échapper Boutaïb, qui malgré son avance n'a pas réussi à tromper de nouveau De Gea (27e). Réveillée par cette frayeur, la Roja a commencé à accélérer le significativement de rythme à partir de la demi-heure de jeu dans son style caractéristique de passes courtes rapides et de combinaisons sur les côtés. Dépassés par la vitesse des Espagnols, les Marocains ont même écopé de trois cartons jaunes en l'espace de trois minutes (29e, 31e, 31e). Juste avant la mi-temps, l'Espagne a failli voir ses efforts récompensés sur une nouvelle fulgurance d'Iniesta, mais Diego Costa, plutôt emprunté tout au long de la rencontre, n'a pas pu faire mieux qu'effleurer le ballon sur la passe en retrait (45e). Bien décidés à réaliser un grand coup avant de « plier bagages », comme l'avait dit Renard la veille, les Lions de l'Atlas ont été à deux doigts de faire la décision au retour des vestiaires, à l'image du centre dangereux de Ziyech qu'a failli reprendre Boussoufa, parti dans le dos des défenseurs (49e). Sur une frappe monumentale d'Amrabat, les dizaines de milliers de supporters marocains présents ont cru au but, mais la barre transversale a sauver De Gea, complètement battu (54e). Dans une fin de match irrespirable, Hervé Renard pensait avoir vu son coaching enfin être récompensé. Entré en jeu à la place de Boutaïb (72e), En-Nesyri pensait lui aussi être devenu le héros du Maroc en s'élevant plus haut que tout le monde sur corner (81e). Mais un autre entrant, Iago Aspas, qui a vu au son égalisation à la dernière minute (90e+1) être refusée puis validée par l'assistance vidéo, a finalement sauvé l'Espagne d'un faux-pas fâcheux. Mais attention, contre le pays hôte, la moindre faute ne pardonnera pas. Challengenews Le meilleur de la rédaction sélectionné par Challenge :