La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a résolument misé sur une politique fondée sur l'ouverture et la proximité en vue de renforcer la confiance et construire une relation forte entre la police et le citoyen pour une lutte plus efficace contre la criminalité. Consciente que la sécurité est une responsabilité collective à laquelle participent l'acteur institutionnel, les appareils sécuritaires, les organisations de la société civile et les médias, la DGSN a élaboré une stratégie de proximité, de communication et d'interaction, ainsi qu'un plan d'action global et intégré en vue de consolider cette orientation. Tracée conformément aux Hautes instructions royales, cette stratégie vise en effet à concrétiser le principe de la police citoyenne et renforcer de surcroit le sentiment de sécurité et assurer la protection des citoyens et la préservation de leurs biens. Pour mettre en œuvre cette stratégie, la DGSN a opté pour une approche participative qui repose essentiellement sur une meilleure gouvernance et l'adaptation aux besoins réels du public en matière de sécurité, en s'ouvrant sur les citoyens et en consolidant la relation avec eux. L'organisation des Journées portes ouvertes, dont la deuxième édition s'ouvrira jeudi à Marrakech, figure parmi les initiatives phares qui dénotent la volonté de la DGSN de s'approcher davantage et d'être en permanence à l'écoute du citoyen. L'affluence record de quelque 80.000 visiteurs en trois jours lors de la première édition de ces Journées, tenue en septembre 2017 à Casablanca, montre effectivement la pertinence de cette approche et prouve la confiance placée par les citoyens dans les forces de police. Cet événement réussi a permis la présentation des différents services et unités sécuritaires composant la sûreté nationale, ainsi que les ressources humaines, les équipements matériels mobilisés au service de la sécurité des citoyens, et la mise en avant de l'ensemble des services fournis aux citoyens, aux étrangers résidents, aux touristes et les procédures qui s'y affèrent. Placée cette année sous le thème « La sûreté nationale, police citoyenne », les Journées s'inscrivent dans le même esprit, celui de la modernisation du service public assuré par la sûreté nationale et l'amélioration des prestations sécuritaires dispensées à l'ensemble des citoyens. Consciente que la sécurité est un acquis collectif qu'il faut soutenir et renforcer en conjuguant les efforts de tous, la DGSN avait entrepris la création d'une structure sécuritaire de police dédiée à la communication et comptant une vingtaine de cellules (une cellule centrale et 19 régionales) en interaction permanente avec les médias, dont le rôle s'avère essentiel dans la réussite de la sécurité. Fidèle au principe de police citoyenne et de la proximité, la DGSN a engagé d'autres initiatives comme la redynamisation du centre de relation téléphonique « 19 » dans le but de pouvoir répondre rapidement aux attentes des citoyens et la création de nouveaux centres de commandement et de coordination pour améliorer l'efficacité et la célérité de leur intervention, une expérience qui devrait être généralisée progressivement sur l'ensemble du territoire. Il s'agit aussi de la mise en place de nouvelles équipes et brigades spécialisées et de groupes de prévention et d'anticipation (Brigades centrales et régionales de renseignement, de recherche et d'intervention), l'objectif majeur étant de renforcer le sentiment de sécurité chez les citoyens. Par ailleurs, la DGSN, pour instaurer et préserver ses liens de confiance avec les citoyens, poursuit ses efforts visant la consécration des mesures de moralisation et de gouvernance, guidée par les Hautes instructions royales corrélant responsabilité et reddition des comptes. Dans ce cadre, ses commissions d'inspection ont effectué, en 2017, plus de 700 auditions administratives concernant près d'un millier de fonctionnaires, tous grades confondus, soit une hausse de 38,23%. Créée au lendemain de l'indépendance en 1956 par feu Mohammed V, la Sûreté nationale semble déterminée à aller de l'avant dans son processus de modernisation permanente pour être en phase avec les défis d'ordre économique, politique et social qui se posent ainsi que les perpétuels changements que connait la société marocaine, appuyée en cela par l'expérience avérée bâtie sur le savoir-faire de ses éléments, leur compétence et leur dévouement et sacrifices. Soucieuse de maintenir cet élan positif et de perfectionner davantage les compétences et les connaissances de ses effectifs, la DGSN a mis en place des programmes ambitieux de formation qui prennent en compte plusieurs aspects relatifs à l'intervention de la Sûreté nationale. Une charte déontologique visant à encadrer l'action de la police en droite ligne des orientations du Maroc et de ses engagements aux niveaux national et international en faveur de la promotion des droits de l'Homme, de la consolidation de l'Etat de droit et des libertés et la promotion d'un corps de police citoyen a été mise en place. C'est dans ce sens qu'un nouveau dahir portant statut particulier des personnels de la DGSN avait été promulgué en 2010. Il a touché à plusieurs axes notamment l'augmentation des salaires, l'amélioration des conditions de travail et de vie des policiers, le régime indemnitaire et le système des retraites.