La réalisation de l'objectif ambitieux du Maroc de réduire à 42% les émissions des gaz à effet de serre (GES) d'ici 2030 exige la mise en oeuvre de 55 projets nécessitant un coût global de 50 milliards de dollars, a indiqué, mercredi à Rabat, un responsable du secrétariat d'Etat chargé du Développement durable. L'effort que le Maroc devra consentir pour atteindre l'objectif de réduire à 42% les émissions des gaz à effet de serre (GES) d'ici 2030 exige la mise en oeuvre de 55 projets et nécessite un investissement global de l'ordre de 50 milliards de dollars américains, dont 24 milliards sont conditionnés par un appui international grâce aux nouveaux mécanismes de la finance climat, dont le Fonds Vert pour le Climat, a expliqué le chef de service du changement climatique au département chargé du développement durable, Rachid Tahiri. Tahir a présenté, mercredi à Rabat, le Bilan des négociations sur la Finance climat lors d'une rencontre de concertation entre la société civile et les autres parties prenantes. Il a souligné que la Contribution déterminée au niveau national (CDN) du Maroc dispose aussi d'un volet consacré à l'adaptation déclinée en plusieurs objectifs sectoriels chiffrés pour les horizons 2020 et 2030 dont le coût de mise en œuvre s'élèvera au minimum à 35 milliards de dollars. La Finance Climat, la Finance Carbone et le Budget de l'Etat sont les piliers des instruments économiques et financiers, destinés à accompagner les projets en question. Plusieurs secteurs sont engagés dans le cadre des CDN, à l'instar des secteurs de production d'électricité, du bâtiment, du transport et de gestion de déchets et les secteurs agricole, industriel et forestier, a-t-il relevé. Cette rencontre fait partie d'un cycle des rencontres, s'articulant sur l'axe de financement orienté vers les questions climatiques, notamment le Fonds vert pour le climat, dont les concours financiers ont bénéficié à plusieurs organismes à l'échelle nationale, a fait savoir le coordinateur de l'Association des enseignants des sciences de la vie et de la terre (AESVT) organisatrice de cet événement, Said Chakri. Cette initiative se veut aussi une occasion privilégiée d'échange, entre les bénéficiaires de ce mode de financement et les acteurs de la société civile, a-t-il relevé. Initiée par l'Association des enseignants des sciences de la vie et de la terre (AESVT), en partenariat avec l'Alliance marocaine pour le climat et le développement durable (AMCDD) et le Secrétariat d'Etat chargé du Développement durable, cette rencontre intervient suite aux recommandations du 3e atelier sur la finance climat qui s'est déroulé à Casablanca le 31 Août et le 1 septembre 2018, dans le cadre du projet « Préparation de la société civile africaine au processus du Fonds Vert pour le Climat – Focus Afrique« , conduit par un consortium formé de cinq ONGs africaines.