La secrétaire d'Etat chargée du Développement durable, Nezha El Ouafi, a appelé, mercredi à Nairobi, les pays de l'Afrique, continent le plus vulnérable sur le plan environnemental et climatique, à gagner la bataille de l'action face au grand enjeu des changements climatiques. « La bataille des idées est gagnée car peu conteste les faits de la problématique du changement climatique, mais il ne suffit pas de gagner la bataille des idées il faut gagner la bataille de l'action, qui est le grand défi posé à toutes et à tous aujourd'hui« , a déclaré El Ouafi, la secrétaire d'Etat chargée du Développement durable, qui a présidé la 7e session extraordinaire de la conférence ministérielle africaine sur l'environnement (CMAE) à Nairobi. El Ouafi a souligné aussi l'urgence d'exploiter davantage la conscience qui s'installe partout dans le monde autour de l'enjeu climatique et le développement durable et de multiplier les efforts au niveau national et régional pour gagner la bataille de l'action face au grand enjeu des changements climatiques dans les pays africains, le continent le plus vulnérable sur le plan environnemental et climatique. Elle a ajouté que cette 7e Session Extraordinaire offre l'opportunité aux pays africains de discuter, ensemble, des questions émergentes de l'environnement et de développement durable qui préoccupent le continent, « dans un esprit de consensus et de collégialité pour porter, à l'échelle internationale, la voix de l'Afrique, une voix solidaire et unifiée« . Cette session devra permettre aussi aux pays du continent africain de coordonner davantage leurs efforts, en vue de préparer les échéances à venir et de s'accorder sur une position commune, pour défendre les intérêts et les priorités de l'Afrique au niveau mondial, notamment lors de la Conférence des 14e Parties à la Convention Cadre des Nations Unies sur la Diversité Biologique, la 24e Conférence des Parties à la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques et la 4e Assemblée des Nations Unies pour l'Environnement (ANUE4), a noté la secrétaire d'Etat. La CMAE en tant qu'autorité ministérielle africaine permanente pour la protection de l'environnement, n'a cessé, depuis sa création, de jouer pleinement son rôle en tant que plateforme continentale fédérant l'ensemble des pays africains autour des questions mondiales et régionales en matière d'environnement et de développement durable, a indiqué El Ouafi. Elle relève aussi que cette réunion devra permettre aux participants d'échanger des idées et de définir une position commune par rapport à des questions et des enjeux cruciaux et vitaux pour l'avenir eu égard aux défis multidimensionnels que les questions d'environnement et de développement durable imposent aux pays du continent et la nécessité de contribuer efficacement aux processus mondiaux en matière d'environnement et de développement durable, notamment suite à l'adoption de l'Accord de Paris sur le Climat et l'Agenda 2030 et ses Objectifs de Développement Durable. L'ordre du jour de la session extraordinaire est très riche et permettra de débattre des actions « que nous devons prendre pour aller du concept stratégique vers la mise en œuvre et l'action notamment par le biais de solutions environnementales novatrices permettant le renforcement de la résilience du continent et la sauvegarde de ses ressources et sa diversité biologique« , a soutenu El Ouafi. Cette session extraordinaire, qui a ouvert ses travaux lundi au niveau des experts, est préparatoire de la 14e session de la Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique (UNCBD-COP14), prévue du 17 au 29 novembre à Charm el-Cheikh en Egypte, et de la 24e session de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (UNFCCC-COP24), qui se tiendra à Katowice, en Pologne.