La dégradation des écosystèmes est associée à des pertes pouvant atteindre 6,6 millions de tonnes de récoltes potentielles de céréales, selon un communiqué du PNUE. La dégradation des écosystèmes coûte 68 milliards USD par an à l'Afrique, souligne le Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE) dans un communiqué, publié en marge de la 7e session extraordinaire de la Conférence ministérielle africaine sur l'environnement (CMAE), qui a ouvert ses travaux, lundi à Nairobi, au niveau des experts. Elle est associée à des pertes pouvant atteindre 6,6 millions de tonnes de récoltes potentielles de céréales, capables de répondre aux besoins calorifiques de 31 millions de personnes, révèle le PNUE. Placée autour du thème : « Mettre les politiques environnementales en action grâce à des solutions innovantes », la CMAE aura ainsi à se pencher sur les moyens de renforcer la volonté politique de relever les défis de la dégradation de l'environnement, d'accroître les investissements dans des solutions novatrices pour optimiser durablement les avantages des ressources naturelles abondantes du continent. La nécessité d'investir dans des solutions et des interventions innovantes en promouvant la consommation et la production durables sera aussi au centre des préoccupations des ministres africains de l'environnement qui discuteront également des messages clés pour le prochain sommet ministériel sur la biodiversité en Afrique, qui se tiendra en Egypte en novembre de cette année avant la Conférence des Nations Unies sur la biodiversité de 2018. L'environnement, une solution pour l'Afrique Pour le PNUE, l'environnement a un grand potentiel pour fournir des solutions au développement socio-économique durable et à la réduction de la pauvreté en Afrique. Le continent détient 30% des réserves minérales mondiales, environ 65% de ses terres arables et 10% de ses sources d'énergie renouvelables. Ses pêcheries sont estimées à 24 milliards USD et le continent abrite la deuxième plus grande forêt tropicale du monde. « L'Afrique devrait se concentrer sur un changement de paradigme à travers des actions pratiques novatrices afin que nous puissions en bénéficier au maximum« , explique, à ce propos, Juliette Biao Koudenoukpo, directrice régionale pour l'Afrique de l'ONU Environnement. « Nous avons réalisé des progrès grâce à la CMAE en adoptant des orientations en matière de réformes afin de promouvoir et de renforcer des actions innovantes et respectueuses de l'environnement susceptibles d'assurer une utilisation durable du capital naturel de l'Afrique« , a-t-elle ajouté. Créée en 1985, la CMAE s'assigne pour objectifs de promouvoir la coopération régionale dans le traitement des problèmes environnementaux touchant l'Afrique. Grâce à son puissant pouvoir de mobilisation, la conférence ministérielle rassemble les gouvernements africains pour délibérer sur des positions communes à propos des questions environnementales importantes pour la région. Participation du Maroc à la CMAE La 7e session extraordinaire de la CMAE a ouvert ses travaux au niveau des experts avec la participation d'une délégation marocaine formée de Firadi Rachid, directeur du partenariat de la communication et de la coopération au Secrétariat d'Etat chargé du Développement Durable, Nassira Rhayta, chef de la division de la coopération internationale au même département et des représentants de l'ambassade du Maroc à Nairobi. Au niveau ministériel, le Maroc est représenté par la secrétaire d'Etat chargé du Développement durable, Nezha El Ouafi. Cette 7e session est préparatoire de la 14e session de la Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique (UNCBD-COP14), prévue du 17 au 29 novembre à Charm el-Cheikh, en Egypte, et de la 24e session de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (UNFCCC-COP24), qui se tiendra à Katowice, en Pologne. Elle a été précédée d'une réunion du forum des grands groupes et des parties prenantes (société civile), les 15 et 16 septembre.