Le journaliste sahraoui a qualifié de « pièce de théâtre montée à des fins politiques« , l'arrestation, le 16 juillet 2017, de 19 porteurs marocains en zone extra-muros et leur jugement à Tifariti. Il a estimé qu'il est insensé que le polisario mène, sans vergogne, une campagne de propagande d'envergure contre le Maroc sur le registre du trafic de drogue. Le blogueur sahraoui établi aux camps de Tindouf, Mahmoud Zaidane, journaliste à la « rasd-tv », a animé le 16 août dernier une émission interactive sur son blog, au sujet de la responsabilité des dirigeants du polisario dans la prolifération des réseaux de trafic de drogue et leurs connivences avec les barons de ce trafic. Et ce, suite à l'assassinat, le 9 août 2018, à Tindouf-ville, du trafiquant de drogue sahraoui Aliyenne Ould Ahmed Ould Dalil, né en 1985 au « camps d'Aousserd » et originaire de la tribu Laaroussienne. Lors de cette émission de 50 minutes, intitulée « le trafic de drogue entre révolution et fortune » (« تجار المخدرات بين الثورة و الثروة »), Zaidane a indiqué, dans le cadre de ses interactions avec les internautes, que plusieurs cadres du polisario se sont transformés de dirigeants de la révolution à des chasseurs de la fortune, en soulignant qu'après les réductions des aides humanitaires et l'accentuation du contrôle de la part des donateurs, plusieurs parmi ces dirigeants se sont alliés avec les animateurs de réseaux internationaux de trafic de drogue leur assurant protection en contrepartie de pots de vin. A cet égard, Zaidane a soutenu que l'interpellation par les autorités marocaines, algériennes et mauritaniennes de fils et de proches de hauts responsables du polisario en flagrant délit de trafic de drogue soulève des interrogations sur les parties qui les protègent et leur ouvrent les camps qui leur servent de havre de paix. Le blogueur s'est interrogé sur les raisons empêchant « les autorités sahraouies » d'arrêter les barons de drogue établis dans les camps de Tindouf bien qu'ils soient connus de toute la population et qu'ils affichent ostentatoirement des signes d'opulence, à travers la construction de villas en béton armé dans les camps et à la ville de Tindouf, l'achat de véhicules neufs et l'organisation de cérémonies similaires à des carnavals. Selon Zaidane, la libération de certains barons de drogues interpellés par l' »armée sahraouie » en possession de centaines de kilogrammes de hachich, 24 heures après leur incarcération aux prisons « Dhaibia » et « Errachid » révèle sans ambages l'implication de dirigeants influents du polisario, qui ont une autorité sur les commandants des régions militaires et sur la justice. Tout en rappelant que le tribunal de Tindouf a traité pour la seule année 2017, les cas de 203 sahraouis impliqués dans le trafic de drogue, Mahmoud Zaidane s'est interrogé sur les raisons empêchant un « Etat » disposant de 7 régions militaires, de 4 services de sécurité et d'une agence de renseignements à juguler ce fléau au niveau des camps, avant de préciser que ces connivences au plus haut niveau de l'organisation séparatiste constituent une dérive gravement nuisible à la « cause sahraouie ». A cet égard, il a estimé qu'il est insensé que le polisario mène, sans vergogne, une campagne de propagande d'envergure contre le Maroc sur le registre du trafic de drogue, avant de qualifier de « pièce de théâtre montée à des fins politiques« , l'arrestation, le 16 juillet 2017, de 19 porteurs marocains en zone extra-muros et leur jugement à Tifariti. Dans ce cadre, il s'est interrogé sur les raisons ayant empêché « les autorités sahraouies » d'arrêter l'organisateur de cette opération de transbordement à son domicile à Tindouf-ville au vu et au su de tous les sahraouis, sans être inquiété, bien qu'il soit nommément identifié par « la police » et condamné par contumace. Le journaliste fait ainsi référence à Haddi Ould Bechari Ould Lahbib, condamné par contumace, à 17 ans de réclusion. Au terme de cette émission, Zaidane a estimé que la persistance de la direction du polisario dans sa dérive actuelle transformera les camps en théâtre du crime international et aboutira inéluctablement à leur désignation, par la communauté internationale comme une zone noire, à l'instar des localités de « Gao » et « Kidal » au Mali ou de « Beni Oulid » en Libye et ce au grand dam de la « cause sahraouie ». Par ailleurs et à l'issue de cette émission, qui a connu une large interaction des internautes ayant unanimement imputé la responsabilité de la prolifération de ce fléau a la direction du polisario, les organes de propagande des séparatistes ont rapporté que le secrétaire général du polisario Brahim Ghali a présidé une réunion de « l'Etat major général de l'armée sahraouie », au cours de laquelle il a évoqué la question de la lutte contre le trafic de drogue et les efforts des unités sahraouies déployées le long de la ligne de défense des FAR pour combattre les réseaux de trafic de drogue soutenus par l' »occupant marocain ».