Plus de 68 millions de personnes étaient déplacées en 2017 dont la moitié sont des enfants, un chiffre record pour la cinquième année consécutive. Ces niveaux records sont notamment dus à la crise en République démocratique du Congo (RDC), la guerre au Soudan du Sud et la fuite de centaines de milliers de réfugiés rohingyas de Birmanie vers le Bangladesh,selon les statistiques du Haut-commissariat aux réfugiés (HCR). « Des zones brûlantes sont devenues encore plus brûlantes, plus graves et certaines qui existaient ne semblent pas se diriger vers une diminution des violences », a affirmé le Haut-commissaire pour les réfugiés Filippo Grandi lors d'un point de presse. Plus largement, « nous nous trouvons à un moment décisif », a-t-il fait observer, plaidant à cet égard en faveur d'une « nouvelle approche » mondiale. Une quinzaine de pays appliquent déjà des dispositifs innovants, notamment avec le secteur privé, avant l'adoption attendue d'un Pacte mondial sur les réfugiés lors de la prochaine Assemblée générale de l'ONU en septembre. Les flux sont de plus en plus mélangés entre migrants et réfugiés. Ils deviennent ainsi plus difficiles à prendre en charge sachant que les réseaux de « trafiquants » d'êtres humains se renforcent. Au total, 16,2 millions de personnes ont été déplacées pendant la seule année 2017, selon le rapport du HCR publié à la veille de la Journée mondiale des réfugiés, soit une personne toutes les deux secondes. Parmi les 68,5 millions de personnes, une sur 110 dans le monde, les réfugiés sont au nombre de 25,4 millions, en augmentation de 2,9 millions par rapport à 2016. Notons que, cette hausse est la plus importante jamais observée par le Haut-commissariat pour une seule année.