La France s'est félicitée de la coopération juridique « soutenue » avec le Maroc, mettant en exergue l'intensité des échanges entre les deux pays dans ce domaine. Deux rencontres de haut niveau entre acteurs français et marocains de la Justice se sont tenues à Paris puis à Marrakech, a rappelé le ministère français de la Justice sur son site Internet, soulignant que la signature en mars dernier d'une déclaration d'intention entre Nicole Belloubet, garde des Sceaux et Mohamed Aujjar, ministre de la Justice et des Libertés et la participation récemment d'une délégation française de haut niveau à la conférence internationale sur la Justice organisée à Marrakech, illustrent l'intensité des échanges tissés en matière de coopération juridique. La première conférence internationale sur la Justice organisée, début avril à Marrakech sous le haut patronage du Roi Mohammed VI parachève le mouvement de réforme de l'institution judiciaire initié par le Maroc depuis 2009, a relevé la même source, précisant que deux lois organiques relatives respectivement au Conseil supérieur du pouvoir judiciaire et au statut des magistrats, ainsi que la loi plaçant le ministère public sous l'autorité, non plus du ministre de la Justice, mais du Procureur Général du Roi près la Cour de cassation ont notamment été votées. Placé sous le thème: « Indépendance de la Justice : entre garantie des droits des justiciables et respect des règles de fonctionnement de la Justice », l'évènement de grande envergure a connu la participation de l'ensemble des acteurs du monde judiciaire marocain (membres du ministère de la Justice, du Conseil supérieur du Pouvoir Judiciaire, du parquet général près la Cour de cassation, chefs de juridictions, représentants des associations de professionnels de la Justice) plus de 80 délégations, 40 ministres de la Justice étrangers et de nombreuses personnalités internationales du monde de la Justice soit près de 1500 participants, a indiqué la même source. La délégation française à la conférence internationale de Marrakech a été conduite par le secrétaire général du ministère de la Justice, Stéphane Verclytte qui a présenté les réflexions de réforme et de modernisation portées actuellement dans le cadre des Chantiers de la Justice, en particulier s'agissant de la transformation numérique, selon la même source. Lors de son entretien à Paris le 5 mars 2018 avec Aujjar, la Garde des Sceaux avait en effet rappelé l'importance qu'elle accordait aux relations bilatérales entretenues avec le Maroc en matière de Justice, a rappelé le ministère, soulignant que ce déplacement en France du ministre marocain de le Justice et des Libertés a favorisé la signature d'une déclaration d'intention prévoyant l'intensification de la coopération judiciaire tant en matière civile qu'en matière pénale et le renforcement de la coopération technique entre les deux pays.