Le réalisateur, scénariste et acteur marocain Faouzi Bensaidi a été à l'honneur, mercredi soir, à l'ambassade du Maroc à Paris, où un hommage appuyé a été rendu à son talent et à son brillant parcours. Lors de ce débat, animé par la critique de cinéma et journaliste, Catherine Ruelle, le dernier film de Bensaidi « Volubilis », qui vient de sortir dans les salles au Maroc, a particulièrement suscité l'intérêt de l'assistance. Sélectionné à la Mostra de Venise dans la section « Venice Day », ce long métrage a été récompensé d'un Tanit de bronze lors des Journées cinématographiques de Carthage et a raflé 7 prix lors de la 19ème édition du festival national du film de Tanger. Intervenant à cette occasion, l'ambassadeur du Maroc en France, Chakib Benmoussa a salué le brillant parcours de Faouzi Bensaidi qui, a-t-il dit, fait honneur à son pays le Maroc, auquel le réalisateur reste attaché en dépit du fait qu'il vive en France. Grâce à son talent et à sa double culture, Bensaidi a porté haut le cinéma marocain, s'est félicité le diplomate qui a, ensuite, passé en revue le riche parcours du réalisateur. Bensaidi a, pour sa part, rendu hommage à la nouvelle génération de cinéastes marocains qui, à la faveur de l'impulsion donnée par les pouvoirs publics au 7ème art auquel de nombreux festivals sont dédiés, dont celui de Marrakech, ont réussi à s'imposer et à créer un nouveau mouvement. « Le Maroc a été une chance pour nous et nous avons été une chance pour le Maroc », a-t-il affirmé. Dans une déclaration à la MAP, Faouzi Bensaidi s'est réjoui que le cinéma marocain traverse actuellement une période « assez bénie ». « Nous avons un système d'aide qui fonctionne bien, des écoles de cinéma, une cinémathèque à Tanger et de nombreux festivals dont certains très connus », a-t-il dit en se félicitant qu' »un mouvement extrêmement positif » existe désormais. Ceci n'empêche pas de dire qu'il y a un travail à faire sur la qualité des films, a-t-il toutefois observé. « Je ne veux pas dire que tous les films doivent être pointus mais nous avons besoin de films soignés, avec une ambition artistique », a-t-il affirmé en plaidant notamment aussi pour l'ouverture de davantage de salles de cinéma. Le réalisateur a relevé, par ailleurs, qu'il y a un public à reconquérir parce qu' »aujourd'hui il n'y a pas de filtres » et d'institutions qui « forment », à l'instar des ciné-clubs, des salles d'art et d'essai et des réseaux de distribution. « Le public est livré à lui-même et il est difficile dans la masse de films proposés de choisir et de se cultiver avec plaisir en regardant un film », a-t-il fait remarquer. Le débat organisé avec Fouazi Bensaidi s'inscrit dans le cadre des « Mercredis de l'ambassade », des rendez-vous qui constituent un espace de réflexion, d'échange sur des thématiques diverses ayant trait au Maroc et aux relations maroco-françaises.