Ce 27 février, deux buts ont été marqués : l'accord pêche Union Maroc n'a pas été annulé pas plus que l'acte communautaire qui l'applique. Le Professeur à l'Université Paris 2 et ancien député à l'Assemblée Parlementaire Euro Med, Jean Claude Martinez, a affirmé que « ce 27 février deux buts ont été marqués : l'accord pêche Union Maroc n'a pas été annulé pas plus que l'acte communautaire qui l'applique. Le « diplomatic club de foot de Tindouf » perd donc en final 2 à 1″, en comparant ainsi la justice, spécialement européenne, au football. « Elle se joue d'abord sur le terrain, mais aussi avec le soutien des tribunes et jusqu'au coup de sifflet final, le match n'est pas joué » a-t-il précisé. Jean Claude Martinez a souligné que « ce mardi 27 février, on en a eu confirmation, sur le terrain de la Cour de justice de l'Union européenne saisie de la question de savoir si l'accord de pêche entre l'Union européenne et le Royaume du Maroc était valable au regard du droit international et du droit de l'Union« . Il a en effet évoqué la réussite d'un « pressing juridique offensif » après la demande de l'avocat général de la Cour Melchior Wathelet, au juge européen d'annuler l'accord international de pêche et au passage aussi un règlement du Conseil des ministres de l'Union réceptionnant l'accord dans le droit communautaire, dans des conclusions préliminaires. Selon l'ancien député, « le 10 janvier, sur cette question, le club de football diplomatique de Tindouf, menait à la mi temps 1 à 0, à la suite d'un but marqué d'ailleurs par l'arbitre lui même, l'avocat général de la Cour Melchior Wathelet« . Ainsi, plusieurs protestations ont été élevées, « c'était juridiquement tellement époustouflant que dans les tribunes des professeurs de droit, les protestions sont arrivées » a-t-il souligné, précisant que « de Paris à Madrid, Rome, Bruxelles et même à Bogota, les universitaires du droit ont tiré la sonnette d'alarme« . Dans New Europe, le quotidien en anglais publié à Bruxelles pour les 40.000 hauts fonctionnaires européens, dont les juges de la Cour, Jean Claude Martinez a pour sa part écrit « le 11 février le séisme où l'on risquait d'aller« . Son collègue, le Catedratico de droit communautaire, Romualdo Bermejo, alertait dans le quotidien espagnol Razon. En Italie, l'ancien Référendaire de la Cour, Azileo Fulmini, fulminait dans la presse quotidienne dont Il Giornale. En France, un des maîtres du droit comparé, le professeur Eric Agostini, de l'université de Bordeaux, où feu le roi Hassan II, avait fait son droit, rédigeait un petit chef d'œuvre de conclusions juridiques critiques, pendant que Valeurs actuelles permettait à Martinez de revenir sur les dangers, a-t-il indiqué en ajoutant que même le grand quotidien El Tiempo de Colombie publiait les mises en garde de la docteure Norma Caballero et le quotidien New Europe revenait le 19 février, sur la cascade de déstabilisation qu'une annulation de l'accord engendrerait sur l'espace euro Méditerranée. Ceci étant, « il faut maintenant assurer la suite » a précisé le Professeur, « notamment au cœur même des institutions européennes, c'est à dire au sein du Parlement européen où le match va se poursuivre« . « Là, tout a déjà commencé en souterrain dans la perspective de sélections européennes de mai 2019. Le Maroc doit y être très attentif, parce qu'en final les nouveaux accords pêches et agricoles arriveront devant les nouveaux députés européens. Autant qu'il y ait plus de supporters de Dakhla ou Smara que de Tindouf » a-t-il conclut.