La participation marocaine à ce festival est marquée aussi par la projection du dernier film de Hicham Lasri, « La blessure la plus rapprochée du soleil » (Al Jahiliya), un film choral qui traite de la hongra (mépris). La réalisatrice de « L'amante du Rif » et « Les yeux secs », Narjiss Nejjar, a marqué sa participation à la 68e édition du Festival international du film de Berlin (Berlinale) à travers la projection de son film « Apatride » qui s'attaque à l'expulsion de 45.000 Marocains d'Algérie en décembre 1975. Le film projeté en avant-première dans le cadre de ce festival a été suivi par un grand public de cinéphiles qui ont applaudi chaleureusement ce long métrage qui suit le parcours d'une femme de 35 ans, hantée par une enfance déchirée par cet exil forcé qui a séparé de nombreuses familles maroco-algériennes. L'héroïne, qui avait douze ans lorsqu'elle a fui au Maroc avec son père, laissant sa mère seule en Algérie, a grandi avec une obsession: revenir en Algérie et retrouver sa mère. « Apatride » est interprété par des acteurs comme Aziz El Fadili (« La Brigade »), Avishay Benazra (« L'orchestre de minuit ») et Julie Gayet (« Quai d'Orsay »). Narjiss Nejjar a exprimé sa joie de voir son film être suivi par un public nombreux lors de ce festival.