Le Roi a plaidé mercredi à Abidjan, au 5e sommet UA-UE, pour un "véritable Agenda africain" sur la Migration, à la portée pleine et entière. Le Roi Mohammed VI a plaidé, mercredi à Abidjan, pour "un véritable Agenda africain sur la Migration", à la portée pleine et entière, dont les premiers jalons ont été posés par le Souverain en juillet 2017, lors du 29e Sommet des chefs d'Etat et de gouvernements de l'Union Africaine (UA). "En tant que Leader de l'Union Africaine sur la question de la migration, j'ai à cœur de soumettre, lors du prochain Sommet de l'UA, des propositions à mes frères et sœurs les chefs d'Etat, pour développer un véritable Agenda africain sur la migration", a indiqué le Roi dans un Message au 5e Sommet Union Africaine-Union Européenne, en sa qualité de Leader de l'Union Africaine sur la question de la migration. "Cet Agenda, à la portée pleine et entière, nous dicte de parler d'une seule et même voix africaine et selon notre propre plan de travail. Aujourd'hui où la mouvance migratoire est sans précédent, il s'impose de manière impérieuse et se décline en quatre niveaux d'actions : national, régional, continental et international", a indiqué le Souverain. A ce propos, souligne le Roi Mohammed VI, il convient de corriger "quatre mythes infondés": la migration africaine n'est pas, de manière prédominante, intercontinentale (sur 5 Africains qui se déplacent, 4 restent en Afrique), la migration irrégulière n'est pas majoritaire, elle ne correspond qu'à 20% de la migration internationale, la migration n'appauvrit pas les pays d'accueil (85% des gains des migrants restent dans les pays d'accueil) et enfin il n'y a plus de distinction entre pays d'émigration, de transit et d'installation. Les pays africain assumeraient, dans le cadre de cet Agenda, leurs responsabilités dans la garantie des droits et de la dignité des migrants africains sur leur sol, loin des pratiques honteuses et inhumaines, héritées d'une époque révolue, a préconisé le Souverain, affirmant que "l'heure est à l'action" et que la politique européenne en matière migration "devrait évoluer". "Aujourd'hui, une nouvelle vision s'impose: il s'agit de faire de l'immigration un sujet de débat apaisé et d'échange constructif", a -t-il affirmé.