La visite du président du Sénat français, Gérard Larcher, dans les provinces sahariennes marocaines, entamée le 24 février, marque un tournant majeur dans les relations entre Paris et Rabat. À Laâyoune, il a réaffirmé avec force la position officielle de la France en faveur de l'initiative marocaine d'autonomie, soulignant que cette solution constitue "le seul cadre réaliste et durable" pour le règlement de la question du Sahara, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies. Devant les élus locaux et les notables sahraouis, Gérard Larcher a insisté sur le rôle que jouera la diplomatie parlementaire française pour "élargir le cercle des soutiens européens à l'initiative d'autonomie marocaine". "Nous travaillerons, au sein du Sénat, à convaincre nos partenaires européens de l'importance de ce choix, qui ne vise aucun autre pays mais reflète une conviction profonde quant à la justesse de cette cause", a-t-il déclaré. Un soutien inscrit dans la durée Le président du Sénat a tenu à préciser que cette position ne relevait pas d'un simple choix conjoncturel du gouvernement français, mais bien d'une orientation stratégique de l'Etat français dans son ensemble. "Le soutien de la France à l'initiative marocaine d'autonomie n'est pas le fait d'un exécutif ou d'une majorité politique passagère : il s'agit d'une politique officielle, issue de réflexions approfondies menées au sein de nos institutions", a-t-il affirmé. Dans cette optique, il a réitéré l'engagement de la France à accompagner le Maroc dans son développement économique et diplomatique dans la région sahélo-saharienne. "Les avancées que nous constatons aujourd'hui dans les provinces du Sud démontrent la pertinence de la vision du roi Mohammed VI en matière de développement", a-t-il ajouté, louant "une transformation spectaculaire de Laâyoune en un modèle de croissance et d'intégration régionale". Un engagement économique et diplomatique renforcé En marge de cette visite, Gérard Larcher a également annoncé la volonté de Paris d'accroître sa présence diplomatique et économique dans les provinces du Sud. Il a notamment évoqué l'ouverture d'un nouveau centre du "Réseau des Alliances françaises" à Laâyoune, signe de l'intérêt accru de la France pour la coopération culturelle et éducative avec le Maroc. D'un point de vue économique, il a rappelé que les entreprises françaises étaient prêtes à s'investir davantage dans les projets structurants de la région, notamment dans les secteurs des énergies renouvelables, de la gestion de l'eau et des infrastructures portuaires. "L'avenir économique du Sahara marocain est prometteur et la France souhaite y prendre part activement", a-t-il insisté. Une relation franco-marocaine plus forte que jamais Gérard Larcher a conclu en soulignant la profondeur des liens unissant la France et le Maroc, insistant sur le fait que cette relation dépasse les seuls cadres gouvernementaux. "L'amitié entre nos deux nations est ancrée dans l'histoire et repose sur des valeurs communes. Aujourd'hui, nous réaffirmons notre engagement à bâtir ensemble un avenir encore plus ambitieux", a-t-il déclaré. Dans cette optique, le président du Sénat a assuré que Paris ne laissera plus place à l'ambiguïté : "La carte officielle adoptée par la France montre clairement que les provinces du Sud font partie intégrante du territoire marocain. Ce message est désormais sans équivoque." Lancée sous le signe du renforcement des liens bilatéraux, cette visite de haut niveau marque ainsi une nouvelle étape dans la coopération stratégique entre Rabat et Paris, confirmant l'alignement de la diplomatie française sur la position marocaine concernant la question du Sahara. Selon les informations de Barlamane.com, d'autres visites de grandes envergures suivront.