Le gouvernement vise à ramener le taux de chômage à 8,5% à l'horizon 2021, a affirmé, jeudi à Rabat, le ministre de l'Emploi et de l'insertion professionnelle, Mohamed Yatim. Intervenant à l'occasion du « Carrefour diplomatique », organisé par la Fondation diplomatique au profit du corps diplomatique accrédité au Maroc, M. Yatim a indiqué que le gouvernement marocain table sur la création de 200.000 emplois par an, dans le cadre d'une approche convergente du secteur de l'emploi avec les différents secteurs gouvernementaux, le secteur privé, les collectivités territoriales et la société civile. Le secteur de l'emploi restera au centre des préoccupations gouvernementales, a assuré le ministre, rappelant à cet égard la mise en place d'un Comité ministériel de l'emploi dont le rôle est de déterminer les orientations stratégiques de la politique gouvernementale dans ce domaine, à soumettre au Conseil de gouvernement. Outre ce Comité ministériel, M. Yatim a fait état d'autres comités thématiques travaillant chacun sur un axe principal du programme gouvernemental, portant notamment sur le soutien à la création d'emplois, l'adéquation de la formation universitaire et professionnelle avec les besoins du marché du travail, les programmes actifs d'emploi, la formation pour l'insertion et l'environnement du travail (syndicats, dialogue social…). Concernant la réforme du système de retraite, il a souligné que le gouvernement est déterminé à aller de l'avant dans ce chantier, objet de plusieurs recommandations, notamment celles de la Commission nationale sur les retraites, de la Cour des comptes, des groupes parlementaires et du Conseil économique, social et environnemental (CESE), relevant qu'une loi-cadre est en cours d'élaboration et doit définir les phases de transition d'un système de retraite multipolaire à un système bipolaire. Le dossier de la réforme du système des retraites, qui demeure un défi, mais aussi un enjeu mondial, figure à l'ordre du jour du gouvernement, a souligné le ministre, notant que la transition démographique que connaît le Royaume, avec une espérance de vie élevée et un accès tardif des jeunes au marché de l'emploi, est devenu un fardeau pour les caisses de retraite, ce qui impose de trouver une approche pour la pérennisation des systèmes de retraite auxquels sera lié l'avenir de la protection sociale ». Outre la question de l'emploi et la réforme des systèmes de retraite, cette rencontre a été aussi l'occasion de discuter d'autres sujets, notamment la loi sur la grève, le dialogue social avec les syndicats et l'emploi des migrants. Avec MAP