La Délégation Générale à l'Administration Pénitentiaire et à la Réinsertion (DGAPR) a qualifié de « simulée » la grève de la faim qu'affirme observer le détenu Ali Aarass, soulignant, mardi, que le diagnostic effectué le 12 octobre dernier par le staff médical de l'établissement pénitentiaire de Salé, montre que cette prétendue gréve n'est qu'un procédé pour exercer la pression sur l'administration en vue d'obtenir des privilèges illégaux et induire l'opinion publique en erreur . Dans un communiqué dont une copie est parvenue à barlamane.com, la DGAPR fait savoir que le détenu a bénéficié jusqu'au 20 octobre, de 116 diagnostics au service médical de l'établissement pénitentiaire, de 39 consultations par des spécialistes hors prison et de 21 analyses en laboratoire. Ali Aaras avait été poursuivi en Espagne par le juge d'instruction Garzon. Une procédure qui avait, à l'époque, débouché sur un non-lieu . Il a été ensuite extradé vers le Maroc en 2010. La Délégation Générale à l'Administration Pénitentiaire et à la Réinsertion avait, rappelle-t-on, démenti il y a quelques semaines, les affirmations de l'avocat d'Ali Aaras, Christophe Marchand, qui avait fait état de torture et de chocs électriques qu'aurait subis son client à la prison de Salé, comme le montrerait une vidéo diffusée sur le site belge Dhnet. Dans un communiqué, la DGAPR avait ainsi affirmé que «l'enregistrement en question(…) trahit la mauvaise foi de ce détenu et son intention de se donner à voir en victime de torture, de tromper ainsi l'opinion publique et de nuire à l'image de la DGAPR, alors qu'en réalité il bénéficie des mêmes droits que les autres détenus, et ne fait l'objet d'aucun mauvais traitement». La DGAPR s'était également inscrite en faux s'agissant de la « prétendue grève de la faim » que le détenu affirme suivre depuis fin août.