Le Premier ministre libanais, Saad Hariri, a annoncé samedi sa démission, contre toute attente. Il a dit craindre pour sa vie. Le premier ministre Saad Hariri a annoncé ce samedi sa démission, à la surprise générale. Il a accusé le Hezbollah chiite, qui fait partie de son gouvernement, et son allié iranien de «mainmise» sur le Liban. «J'annonce ma démission du poste de premier ministre», a déclaré le chef du gouvernement, qui se trouve actuellement en Arabie saoudite, dans un discours retransmis par la chaîne satellitaire Al Arabiya. «J'ai senti ce qui ce tramait dans l'ombre pour viser ma vie», a dit Hariri, affirmant que le Liban vivait une situation similaire à celle qui prévalait avant l'assassinat en 2005 de son père Rafic Hariri, lui aussi ancien premier ministre. Selon la chaîne de télévision saoudienne al Arabiya al Hadath, qui cite des sources anonymes, une tentative de meurtre contre Saad Hariri a été déjouée il y a deux jours alors qu'il se trouvait encore à Beyrouth. Le bureau de presse du président Michel Aoun a annoncé que ce dernier allait attendre le retour de Hariri pour s'informer auprès de lui « des circonstances de la démission afin de décider de la suite ». Pour sa part, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a précisé que «la répétition des accusations sans fondement contre l'Iran montre que cette démission est un nouveau scénario pour créer des tensions au Liban et dans la région».