Le Premier ministre libanais, Saad Hariri, a annoncé samedi sa démission, disant redouter que l'on attente à sa vie. « Nous vivons dans un climat semblable à l'atmosphère qui prévalait avant l'assassinat du martyr Rafik Hariri », a-t-il déclaré dans une allocution télévisée. Rafik Hariri, père de Saad Hariri, a été assassiné en février 2005. Dans son communiqué, le Premier ministre démissionnaire dénonce la politique arabe de l'Iran, ajoutant que le Liban se « dresserait comme il l'a fait dans le passé » et « couperait les mains qui se sont malicieusement ingérées dans le pays ». Le dirigeant sunnite était en fonctions depuis le mois de janvier dernier et avait déjà été aux affaires, à la tête d'un gouvernement d' « accord national », de 2009 à 2011. Son arrivée au pouvoir s'est produite après la conclusion d'un accord qui a également permis à l'ancien général Michel Aoun, allié du mouvement chiite iranien Hezbollah, de prendre la présidence du pays. Le système de partage du pouvoir au Liban entre communautés prévoit que le poste de chef de l'Etat revient à un chrétien maronite, actuellement Michel Aoun, celui de Premier ministre à un sunnite et celui de président du Parlement à un chiite.