Un programme dédié à la protection des enfants contre les dangers d'internet baptisé « e-salama » a été lancé, vendredi 13 octobre, à l'initiative du ministère de la Famille, de la solidarité, de l'égalité et du développement social avec le soutien technique du Conseil d'Europe. Ce programme vise à structurer les initiatives des acteurs œuvrant dans le domaine de la protection des enfants, impliquer la société civile et le secteur privé, encadrer les parents et prendre des mesures préventives au niveau national dans le domaine de la protection des enfants sur la toile. Le programme « e-Salama » repose sur cinq piliers relatifs aux: – services de protection à travers le renforcement des capacités des forces de sécurité dans le domaine de la lutte contre l'exploitation sexuel et contre les contenus qui portent atteinte aux enfants, – soutien des initiatives sociétales à travers l'organisation des campagnes de sensibilisation et de débats publics pour informer les citoyens de l'importance de la protection des enfants des dangers d'internet, outre les outils de notification et de soutien, en partenariat avec les médias (radio, télévision, Youtube,…), – mettre en place des applications programmées et faciles d'accès pour protéger les enfants; – élaborer un protocole dédié à la prise en charge des enfants victimes d'internet, entre autres. – former les professionnels œuvrant dans le domaine de la protection, les chercheurs, les enseignants et les parents, et les sensibiliser quant aux dangers et à la mauvaise utilisation d'internet. S'exprimant à cette occasion, la ministre de la Famille, Bassima Hakkaoui a souligné que ce programme répond aux attentes de tous les acteurs relatives notamment à la sensibilisation quant à ce phénomène et au renforcement des mécanismes de prévention ainsi que la promotion et la coordination entre toutes les personnes œuvrant dans ce domaine et ce, en conformité avec l'adhésion du Maroc à la Convention de Lanzarote sur la protection des enfants contre l'exploitation et les abus sexuels. « Si l'exploitation sexuelle des enfants est une des pires formes d'exploitation dans le monde, les plus dangereux aujourd'hui sont les crimes liés au développement des technologies de l'information et de la communication, qui ont permis de rapprocher les uns des autres et ont ouvert de nouvelles voies pour communiquer davantage, apprendre et offrir des services », a affirmé à cette occasion, la ministre de la Famille, Bassima Hakkaoui. « Cette évolution entraîne de nombreux risques auxquels il est difficile de faire face, à savoir des contenus violents, la pornographie, l'exploitation des photos d'identité des enfants, ou leur exploitation à des fins sexuelles, ce qui nécessite la consolidation des efforts afin de développer des mécanismes et de nouvelles approches pour les protéger », a-t-elle relevé.