Vendredi, un bombardement américain contre des talibans a tué 16 policiers afghans, visés par erreur au cours d'une opération contre les insurgés. La frappe aérienne, attestée dès vendredi soir par le siège des forces américaines à Kaboul, s'est produite « vers 17 heures : seize policiers afghans ont été tués parmi lesquels deux commandants, deux autres ont été blessés ». « Les policiers avaient fini de nettoyer le village de Pachava dans le district de Gereshk [150 km à l'ouest de Kandahar] et de chasser les talibans quand les américains ont bombardé », a indiqué ce samedi matin le porte-parole de la police du Helmand, Salam Afghan. Toujours selon cette source, « une demi-heure avant la frappe, les talibans étaient bien présents mais les forces afghanes avaient repris le contrôle de la zone quand ils ont essuyé le bombardement ». « Ce n'était pas délibéré, les policiers ont été visés par erreur » a-t-il insisté. Le ministère de l'Intérieur a quant à lui envoyé une délégation sur place pour conduire « une enquête complète sur l'événement », a assuré le porte-parole du ministère de l'Intérieur à Kaboul, Najib Danish. Dès vendredi soir, la mission de l'Otan a précisé que les tirs avaient eu lieu dans « une zone du sud de l'Afghanistan en grande partie contrôlée par les talibans » et a annoncé l'ouverture d'une enquête interne, présentant également ses condoléances « aux familles frappées par cet événement fâcheux ». Pour rappel, le dernier incident d'ampleur, en février 2017, avait fait 18 morts parmi la population du Helmand (sud), province voisine de l'Uruzgan, selon la Mission des Nations Unies en Afghanistan (Manua).