La télévision irakienne a annoncé samedi la mort du numéro deux présumé du groupe Etat islamique (EI) Ayad al Djoumaïli lors d'une frappe aérienne. Présenté comme l'adjoint d'Abou Bakr al Baghdadi, al Djoumaïli était aussi le «ministre de la guerre» du groupe djihadiste. Il a été tué en même temps que d'autres commandants de l'EI. La frappe a été menée par l'armée de l'air irakienne dans la région d'al-Qaïm, près de la frontière avec la Syrie, rapporte la chaîne de télévision, sur la foi d'une information fournie par le renseignement militaire irakien. La date du raid n'a pas été précisée. Le porte-parole de la coalition internationale contre l'EI dirigée par les Etats-Unis n'a pu être joint pour une réaction. Dernier bastion de l'EI La localité d'Al-Qaïm est située dans la vallée de l'Euphrate. Le Pentagone estime que cette zone pourrait devenir le dernier bastion de l'EI après la chute de Mossoul et Raqa, les principales villes des djihadistes en Irak et en Syrie. La coalition internationale anti-EI a annoncé jeudi avoir tué samedi dernier un «important responsable» de la propagande de l'EI dans une frappe à Al-Qaïm. Selon elle, ce responsable – identifié comme Ibrahim Al-Ansari – a participé aux efforts pour recruter des combattants étrangers et encourager des attaques terroristes au couteau ou à la voiture-bélier dans les pays occidentaux. La frappe, qui a également tué quatre autres djihadistes, a éliminé une véritable «équipe multimédia» de l'EI, a précisé un responsable du Pentagone, sous couvert de l'anonymat. La propagande visait à «conditionner des jeunes enfants» sur les méthodes brutales de l'EI.