Selon des experts, le régime de Pyongyang pourrait prochainement tester en secret un missile balistique intercontinental depuis un lanceur mobile. La Corée du Nord a en effet testé un nouveau moteur de fusée, en présence de son leader Kim Jong Un, semblant ainsi saluer l'arrivée du secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson à Pékin. Le chef du régime nord-coréen, cité dimanche par KCNA, l'agence de presse officielle nord-coréenne a déclaré: » Le monde va bientôt réaliser la signification de la victoire historique que nous avons signée aujourd'hui ». Ce test avait visiblement été programmé pour coïncider avec l'arrivée à Pékin samedi du nouveau chef de la diplomatie américaine, qui vient de dénoncer le « niveau dangereux » des tensions dans la région, à quelques heures de sa rencontre dimanche avec le président chinois Xi Jinping. À noter que le dernier test d'une fusée lanceuse de satellites par la Corée du Nord avait eu lieu en septembre 2016, test là aussi réalisé en la présence de Kim Jong-un. Le leader de Pyongyang avait alors plaidé pour que son pays « puisse disposer de satellites géostationnaires d'ici deux ans ». Pour rappel, avant de mettre le pied en Chine, Rex Tillerson était passé par le Japon et la Corée du Sud. Dans le cadre de cette tournée en Asie, le chef de la diplomatie américaine a notamment insisté sur le fait que les Etats-Unis n'allaient plus suivre la politique de « patience stratégique » mise précédemment en œuvre par Washington envers le régime de Pyongyang, politique qui selon lui a échoué. A ce sujet, il a souligné qu'une opération militaire américaine était notamment « une option sur la table ».