La Banque mondiale (BM) prévoit un ralentissement de la croissance économique pour les trois années à venir en Algérie, et s'inquiète surtout des répercussions de « l'instabilité des prix du pétrole » ainsi que du « mécontentement de l'opinion publique » sur les réformes fiscales, budgétaires et des subventions. Dans une publication, datée de ce mardi 10 janvier, l'institution souligne que les prévisions de croissance pour l'Algérie sont en baisse, passant de 3,6% en 2016 à 2,9% en 2017. Par la suite, la hausse du PIB devrait ralentir davantage en 2018, avec un taux de 2,6%, avant de rebondir légèrement en 2019, à 2,8%, indique l'institution de Bretton Woods. La raison invoquée est liée à « un recul des dépenses en travaux publics et des retards dans les réformes du régime fiscal et des subventions ». Dans le même temps, l'absence de réformes dans le domaine de la fiscalité, déjà considéré comme l'une des plus lourdes, empêche de libérer le potentiel de croissance du pays. Enfin, le maintien en l'état du système de subvention actuel, jugé extrêmement coûteux, à également des effets néfastes sur les perspectives économiques de l'Algérie.