Le Groupe de la Banque mondiale a mis en avant, lundi à Washington, les réformes économiques et structurelles engagées par le Maroc, notamment en matière de bonne gouvernance. "Dans une région du Moyen-Orient et d'Afrique du nord en proie à l'instabilité politique et économique, le Maroc s'est lancé dans un ambitieux programme de réformes économiques et structurelles réussies", a souligné le Vice-président de la Banque mondiale pour la région MENA, Hafez Ghanem lors d'une conférence de presse au siège de l'institution de Breton Woods. Il a souligné que le Maroc, qui demeure un cas particulier dans la région, a réussi à maintenir une croissance économique soutenue d'environ 4 pc par an, et ce grâce aux réformes majeures entreprises dans le cadre de la nouvelle Constitution de 2011, et qui ont permis d'ouvrir la voie à une société plus ouverte et d'asseoir les bases d'une bonne gouvernance. Le responsable à la BM a, dans ce contexte, fait part de la disposition de l'institution de Bretton Woods à accompagner les efforts du gouvernement marocain en vue de favoriser l'emploi à travers l'alignement des compétences professionnelles et des systèmes d'enseignement supérieur sur les besoins du marché du travail. S'agissant des perspectives économiques des autres pays de la région, l'économiste en chef pour la région MENA Shanta Devarajan a, de son côté, estimé que l'organisation internationale table sur une croissance globale du PIB inférieure à 3 pc pour la troisième année consécutive et autour de 2,8% pour 2015. Il a relevé que la baisse des prix du pétrole, les conflits qui ébranlent la région et le ralentissement de l'économie mondiale rendent peu probables les perspectives de reprise à court terme. La conférence de presse a été également l'occasion de dévoiler la nouvelle stratégie de l'instance financière pour faire face à la détérioration de l'environnement politique et économique et promouvoir le développement socioéconomique durable dans les pays de la région MENA. D'après les deux responsables, cette stratégie vise, notamment à accroitre les possibilités d'insertion socioéconomique, renforcer la coopération interrégionale en matière d'énergie et d'éducation, répondre aux besoins immédiats des réfugiés et aider les pays d'accueil à mieux gérer la crise humanitaire que connait plusieurs pays dans la région, ainsi qu'à mobiliser les fonds nécessaires pour soutenir les efforts de reconstruction et de relance économique dans toute la région.