La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) a condamné avec fermeté l'attaque qui a ciblé un convoi de Casques bleus marocains, mardi après-midi à environ 60 km à l'ouest de la ville d'Obo (sud-est de la RCA). Deux militaires, dont un officier, appartenant au contingent des Forces Armées Royales (FAR) de la MINUSCA ont été tués et un soldat blessé dans cette attaque armée. L'attaque a été perpétrée par un groupe armé non identifié contre une patrouille du contingent des FAR de la MINUSCA, qui était en mission d'escorte d'un convoi logistique de l'ONU, au sud-est de la ville de Bria, lieu d'implantation du contingent des FAR. «Aucune revendication ne saura justifier que des individus dirigent leurs griefs contre des Casques bleus dont la présence sur le sol centrafricain n'a d'autre objectif que d'aider le pays à sortir de l'engrenage de la violence», a indiqué le Représentant spécial du Secrétaire général et Chef de la MINUSCA, Parfait Onanga-Anyanga, dans un communiqué, cité par la MAP. «Tout sera mis en œuvre pour traquer et mettre la main sur les auteurs de ces attaques afin qu'ils soient traduits en justice», a-t-il assuré. La MINUSCA rappelle que «porter atteinte à la vie d'un soldat de la paix peut être considéré comme un crime de guerre et passible de poursuites judiciaires». Et d'ajouter: "à ces ennemis de la paix que rien ne saura altérer sa détermination et son ferme engagement à œuvrer pour le retour d'une paix et d'une stabilité durable en RCA". Par ailleurs, les Nations unies ont présenté mercredi leurs condoléances au Maroc suite à la mort des deux militaires marocains. "Nous exprimons nos condoléances au peuple et au gouvernement du Maroc", a déclaré, Farhan Haq, porte-parole de l'ONU, lors du point de presse quotidien. Forte d'environ 13 000 hommes, la Minusca tente de maintenir l'ordre en Centrafrique, où des tueries intercommunautaires à grande échelle avaient provoqué le chaos et une crise humanitaire sans précédent fin 2013, qui avait entraîné une intervention miliaire de la France, ancienne puissance coloniale, avec l'autorisation des Nations unies.