Après Madagascar, le roi Mohammed VI devra se rendre Nigeria et en Zambie. Ce pays, à l'instar du Nigéria d'ailleurs, qui s'apprête ainsi à accueillir pour la première fois le chef de l'Etat marocain, semble adopter une attitude confuse à l'égard de la question du Sahara marocain. En Effet, à en croire le site Lusaka Times, la gestion de la reconnaissance de la pseudo « république sahraouie » pourrait constituer une source d'embarras pour les autorités zambiennes avec un ministre des affaires étrangères qui a annoncé le retrait de cette reconnaissance de la part de Luska d'une part, et un président qui a affirmé, trois mois plus tard, que son pays accordait de l'importance aux relations avec l'entité séparatiste, d'autre part. En février dernier, rappelle-t-on, le président zambien Edgar Lungu a reçu les lettres de créances de « l'ambassadeur » de cette entité. Cinq mois plus tard, et plus précisément le 10 juillet, le chef de la diplomatie zambienne Harry Kalaba a annoncé à Rabat le retrait de cette reconnaissance, à l'issue d'un entretien avec le ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Nacer Bourita. Cependant, le 7 octobre dernier, le président Lungu a exprimé, lors d'une audience accordée au « ministre des affaires étrangères » de la pseudo « rasd », Salem Ould Salek, « l'engagement » de son pays à « renforcer les relations » avec les sahraouis « pour le bien être des deux pays ». Le 25 du même mois, le « président » de l'entité proclamée par les séparatistes, Brahim Ghali a adressé un « message de félicitations » au président zambien à l'occasion du 52eme anniversaire de l'indépendance de son pays, message dans lequel, le chef du Polisario dit « apprécier hautement la forte position de principe » adoptée par la Zambie à l'égard de « la décolonisation du Sahara occidental »,exprimant , lui aussi, son engagement à renforcer les relations bilatérales. En attendant la visite royale, les autorités zambiennes feraient mieux d'accorder leurs violons, et clarifier leur position afin de lever toute équivoque.