Le ministre de l'agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Ahmed El Bouari, a fait état, lundi à Rabat, d'une production céréalière prévisionnelle de 44 millions de quintaux pour la campagne agricole en cours, soit une progression de 41 % par rapport à la saison précédente, selon les premières estimations établies par les services techniques de son département. Ce redressement notable de la récolte est attribué, selon le ministre, à l'amélioration significative des cultures printanières, laquelle a coïncidé avec une reprise salutaire des précipitations, ayant permis une réhabilitation partielle des sols arables et une relance des cycles végétatifs les plus vulnérables. La bonne tenue de la pluviométrie a également favorisé, selon ses dires, une embellie tangible dans l'état sanitaire et nutritionnel du cheptel national, ce qui devrait se traduire par une croissance de la valeur ajoutée agricole estimée à 5,1 %, contrastant avec le repli de 4 % enregistré au terme de la précédente campagne. Dans le même ordre d'idées, M. El Bouari a souligné que l'amélioration du régime hydrique — encore timide mais encourageante — ouvre la voie à l'exécution, durant la saison estivale à venir, d'un programme d'irrigation à la fois ambitieux et méthodiquement planifié, tirant parti des ressources disponibles Le responsable gouvernemental a, par ailleurs, rappelé que Rabat a traversé, au cours des sept dernières années, le plus long épisode de sécheresse de son histoire récente, marquée par une raréfaction critique des précipitations, aux conséquences multiples sur l'économie paysanne, la résilience hydrique des terroirs et la viabilité des exploitations agricoles à moyenne échelle. Face à cette adversité prolongée, le ministère, selon les termes de son chef, a procédé à l'adoption d'une série de dispositifs anticipatifs, articulés autour du soutien ciblé aux filières les plus exposées, de la gestion rigoureuse des ressources en eau et du maintien de l'équilibre fourrager.