La cour d'appel de Paris a confirmé, ce jeudi, la condamnation d'Eric Zemmour à 3000 euros d'amende pour « provocation à la haine envers les musulmans » à la suite de propos tenus dans le journal italien Corriere Della Sera. Celui qui a déjà été condamné en 2011 pour « provocation à la haine » après avoir déclaré que « la plupart des trafiquants sont noirs et arabes » avait ajouté que les musulmans vivaient « entre eux, dans les banlieues » et que les « Français avaient été obligés de s'en aller ». « Je pense que nous nous dirigeons vers le chaos. Cette situation de peuple dans le peuple, des musulmans dans le peuple français, nous conduira au chaos et à la guerre civile. Des millions de personnes vivent ici, en France, mais ne veulent pas vivre à la française », ajoutait Eric Zemmour. Jeudi, la cour d'appel a donc confirmé toutes les dispositions du jugement, qui avait également condamné Eric Zemmour à verser des dommages et intérêts à plusieurs associations de lutte contre le racisme. Affirmant que la « traduction jurée » de ses propos n'est pas celle qui a été reprise dans la poursuite, son avocat Olivier Pardo a annoncé un pourvoi en cassation. Pour rappel: En première instance, le tribunal avait considéré qu'à « aucun endroit de l'interview », l'ancien chroniqueur de Laurent Ruquier n'avait réduit son propos à « une fraction seulement » des musulmans, comme il le soutenait. Les juges avaient alors étrillé la « sémantique à la fois guerrière et catastrophiste », qui dénotait chez le polémiste « le passage conceptuel d'une réalité probable à une solution à la fois crédible et souhaitable ».