Sound Energy et Predator Oil & Gas, deux sociétés britanniques spécialisées dans l'exploration et la production de gaz naturel au Maroc, envisagent une cotation à la Bourse de Casablanca. Déjà présentes sur la place londonienne, elles cherchent un marché plus adapté à leurs perspectives de développement alors que la Bourse marocaine connaît un regain d'attractivité. Une décision pourrait être prise d'ici la fin de l'année en parallèle avec le début de la production de gaz naturel liquéfié par Sound Energy et le forage de nouveaux puits par Predator. Les sociétés britanniques Sound Energy et Predator Oil & Gas, toutes deux engagées dans l'exploration et la production de gaz naturel au Maroc, étudient la possibilité d'une cotation à la Bourse de Casablanca, selon des sources proches du dossier. Déjà inscrites à la Bourse de Londres, ces deux entreprises voient dans le marché marocain une alternative plus adaptée à leurs ambitions, alors que les valeurs moyennes et petites peinent à obtenir une valorisation satisfaisante sur la place londonienne. La liquidité limitée et la faiblesse de la protection des sociétés de taille intermédiaire figurent parmi les raisons qui motivent cette réflexion. Il demeure toutefois incertain si elles opteront pour une double cotation ou un retrait définitif du marché britannique. La Bourse de Casablanca connaît un regain d'activité, soutenu par un intérêt croissant des investisseurs. L'indice MASI a récemment atteint des niveaux records, porté par une demande soutenue sur les 77 valeurs cotées. L'ambition des autorités financières marocaines est d'accélérer les introductions en Bourse, dans l'espoir d'atteindre 300 entreprises cotées d'ici 2035 avec un appui stratégique des privatisations. Le calendrier envisagé pour Sound Energy pourrait coïncider avec le lancement de sa production de gaz naturel liquéfié sur le champ de Tendrara, dans l'est du Maroc, prévue entre la fin de cette année et le début de la suivante. De son côté, Predator Oil & Gas s'apprête à forer plusieurs puits dans la région de Guercif, espérant un débit de 400 millions de pieds cubes par jour. La société est en quête de financements et de partenaires commerciaux pour accompagner son développement. Avec une production domestique de gaz limitée à 100 millions de mètres cubes par an et des réserves en déclin, le Maroc mise sur une diversification de ses approvisionnements. Outre l'essor de la production locale, le pays prévoit d'investir six milliards de dollars dans des infrastructures d'importation et de regazéification afin de sécuriser son approvisionnement en énergie dans un contexte de transition vers des sources plus durables.