Les retenues des barrages marocains affichent un taux de remplissage de 29,56 %, totalisant 4 978,44 millions de mètres cubes. Une progression de 0,49 % par rapport à la veille, portée par les dernières précipitations, atténue légèrement les tensions sur les ressources hydriques sans toutefois dissiper les inquiétudes liées à une pluviométrie erratique et une demande croissante. L'analyse par bassin révèle des disparités marquées. Le Loukkos conserve un niveau relativement élevé avec 47,33 %, suivi du bassin du Tensift qui atteint 53,11 %. La Chaouia se maintient à 44,06 %, tandis que le Souss-Massa, structurellement déficitaire, enregistre une remontée à 18 %, loin d'un seuil satisfaisant. Si ces apports ponctuels offrent un répit, ils ne suffisent pas à inverser durablement la tendance. La situation impose une vigilance accrue et une gestion rigoureuse des retenues alors que l'irrigation agricole, l'approvisionnement en eau potable et la préservation des milieux naturels continuent de faire l'objet d'un arbitrage délicat.