Les exportations d'armement espagnol vers le Maroc ont connu en 2024 une progression fulgurante, enregistrant une hausse de 1 264,77 % par rapport à l'année précédente, selon des données préliminaires du ministère espagnol de l'économie et du commerce relayées par OkDiario. Le montant total des ventes a atteint 21 millions d'euros, contre seulement 1,5 million en 2023. Cette croissance spectaculaire s'explique en grande partie par l'envolée des livraisons de bombes, grenades et torpilles, dont les exportations ont bondi de 1 096,33 %, passant de 1 million d'euros à 12,8 millions en l'espace d'un an. Encore plus saisissant, le commerce de pièces détachées et d'accessoires militaires a explosé, affichant un taux de croissance vertigineux de 79 739,22 %. En 2023, ces ventes ne représentaient que 10 015 euros, contre huit millions d'euros l'année suivante. Les ventes de fusils, carabines et pistolets à ressort ont, quant à elles, connu une progression plus modeste, augmentant de 10 % pour atteindre 205 564 euros. En contraste saisissant, les importations espagnoles d'armement en provenance du Maroc demeurent marginales, totalisant à peine 1 277 euros en 2024. Cette somme se répartit entre 660 euros consacrés à l'achat de fusils, carabines et pistolets à ressort, et 617 euros pour des armes blanches telles que des sabres, épées et baïonnettes. Globalement, l'industrie espagnole de la défense affiche un solde commercial excédentaire dans ce secteur, avec des exportations atteignant 858,4 millions d'euros, contre 290,76 millions pour les importations. Cette trajectoire des exportations intervient dans un contexte où l'OTAN exhorte ses membres, dont l'Espagne, à accroître leurs investissements en matière de défense. Face à ces pressions, le ministre de l'économie, Carlos Cuerpo, a exprimé son opposition à une augmentation des dépenses nationales, plaidant pour que ces charges soient assumées par la Commission européenne sous forme de subventions et de prêts. Il a également demandé que ces investissements, s'ils devaient être financés par des ressources nationales, ne soient pas comptabilisés dans le déficit public afin de préserver les engagements budgétaires de Madrid au sein de l'Union européenne.