Un groupe d'une cinquantaine de ressortissants algériens qui avaient réussi à entrer clandestinement à Sebta, ont manifesté vendredi devant la délégation du gouvernement autonome, réclamant leur départ vers la Péninsule ibérique. Certains de ces algériens se trouvent bloqués au Centre d'accueil provisoire des immigrés « CETI » depuis deux ans sans pouvoir être, ni expulsés vers leur pays d'origine, ni autorisés à joindre l'Espagne. Ils reprochent aux autorités du préside occupé de leur refuser de quitter l'enclave, contrairement aux subsahariens qui, selon eux, sont autorisés à se rendre en Espagne après un séjour d'une moyenne de 6 mois au CETI. Parmi ce groupe figure Sokaina Chakhkha, une jeune maman qui dit être marocaine et son mari algérien. « Cette petite fille a 2 ans et est née au CETI. Je suis marocaine et mon mari est algérien. Nous vivons au CET et nous ne pouvons sortir d'ici. Je ne peux même pas travailler car ils ne nous font pas confiance. Pourquoi n'avons nous pas le même droit que les autres », s'est elle demandée dans une déclaration à la tv du quotidien local El faro. Samedi dernier, onze ressortissants algériens hébergés dans ce centre d'accueil, ont été interceptés par la garde civile alors qu'ils tentaient de rejoindre la péninsule à bord d'une embarcation. Un porte-parole du groupe a raconté au quotidien local « El Faro » que cette tentative leur a coûté 6 000 euros pour l'acquisition de cette embarcation. « Plusieurs algériens ont voulu venir avec nous mais on a refusé », a déclaré ce ressortissant algérien arrivé clandestinement dans le préside occupé il y a deux mois. Accusés d'avoir commis des vols dans l'enceinte du port, ces algériens démentent et insistent que leur seul objectif est de sortir de Sebta et de joindre la péninsule ibérique.