La société chinoise Kaitong, spécialisée dans la fabrication de pièces automobiles, a annoncé le 25 janvier par voie de communiqué son projet de création d'une filiale intégralement détenue au Maroc. Cette implantation stratégique «aspire à répondre aux besoins croissants des clients de la société en Europe et en Afrique», a-t-on annoncé. Les apports financiers prévus pour cette opération s'élèveront à un montant maximal de 40 millions de yuans, soit environ 55 millions de dirhams marocains. «Ce capital sera débloqué progressivement, en fonction des autorisations des autorités compétentes en Chine et au Maroc en plus des besoins spécifiques de la nouvelle structure», a-t-on détaillé. La première phase de financement couvrira la création de la filiale, l'acquisition de terrains, la construction de bâtiments ainsi que leur aménagement Cet investissement reflète une tendance croissante à la délocalisation et à la diversification géographique des entreprises chinoises, particulièrement dans le secteur automobile. Le Maroc, selon plusieurs rapports concordants, s'impose comme une destination de choix pour les investisseurs étrangers cherchant à accéder à la fois aux marchés européens et africains. En outre, le développement de cette filiale pourrait contribuer à renforcer les chaînes de valeur locales dans le secteur automobile, un pilier clé de l'économie nationale. Le Maroc a en effet su se positionner comme un plate-forme industrielle compétitive, attirant des géants mondiaux grâce à des incitations fiscales, une main-d'œuvre qualifiée et des infrastructures modernes, notamment au sein de zones industrielles comme Tanger Med ou Kénitra. Cependant, la réussite de cette implantation dépendra de plusieurs facteurs, notamment l'adaptation de Kaitong aux exigences réglementaires locales, l'établissement de partenariats stratégiques avec les acteurs marocains du secteur et la capacité à s'intégrer dans l'écosystème existant. Les retombées économiques, si l'entreprise chinoise parvient à remplir ces conditions, pourraient être significatives en termes de création d'emplois, de transfert de compétences et de développement technologique.