Le Maroc s'engage résolument sur la voie de la modernisation de son système fiscal avec la mise en œuvre d'un projet ambitieux de facturation électronique. Lancée en octobre 2024, cette initiative prévoit un système pleinement opérationnel dès octobre 2025, suivi d'une phase pilote qui coïncidera avec son lancement officiel en 2026, a-t-on appris. Selon nos informations, la Direction générale des impôts (DGI) évalue actuellement deux approches pour la mise en œuvre de ce système : un modèle opérationnel, permettant aux entreprises d'échanger librement leurs factures, les contrôles fiscaux étant différés ; et un modèle de validation préalable, dans lequel les factures devront être validées par l'administration fiscale avant leur émission. Aspects techniques La DGI adoptera une architecture fondée sur les microservices, garantissant flexibilité et évolutivité pour répondre aux exigences des systèmes fiscaux modernes. Ce projet intégrera également des formats universels tels que l'UBL et le CII, assurant une pleine compatibilité avec les normes internationales en vigueur. L'un des piliers stratégiques de cette réforme réside dans la généralisation de l'usage des signatures électroniques au sein des entreprises marocaines. Cette démarche vise à garantir la conformité et la sécurité des factures électroniques. Les prochaines années marqueront une transformation profonde pour les entreprises opérant au Maroc, nous confie une source proche du dossier. L'adoption de la facturation électronique promet de simplifier les processus, de renforcer la sécurité des transactions et d'optimiser les contrôles grâce à une meilleure traçabilité des opérations commerciales.