Des sources proches de l'industrie de défense russe ont rapporté qu'un contrat de vente de chasseurs Su-57, avions de combat de cinquième génération, avait été signé avec un pays non identifié. Bien que Moscou garde l'identité de ce client confidentielle, l'Algérie figure parmi les principaux candidats mentionnés dans une liste très restreinte. Cet achat s'inscrirait dans une longue tradition de dépendance d'Alger envers l'armement russe, qui constitue près de 80 % de son arsenal militaire. Malgré les sévères mises en garde de Marco Rubio, futur chef de la diplomatie américaine, l'Algérie poursuit ses achats d'armement auprès de la Russie, défiant ainsi les pressions internationales et les sanctions potentielles prévues par la loi américaine Countering America's Adversaries Through Sanctions Act (CAATSA). Dans une lettre adressée en septembre 2022 au secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, Marco Rubio dénonçait le rôle de l'Algérie en tant que quatrième plus grand acquéreur d'armes russes au monde, avec des contrats culminant à sept milliards de dollars en 2021. Il appelait alors Washington à sanctionner ce qu'il qualifiait de soutien indirect à «la machine de guerre russe en Ukraine.» Récemment, des sources proches de l'industrie de défense russe ont rapporté qu'un contrat de vente de chasseurs Su-57, avions de combat de cinquième génération, avait été signé avec un pays non identifié. Bien que Moscou garde l'identité de ce client confidentielle, l'Algérie figure parmi les principaux candidats. Cet achat s'inscrirait dans une longue tradition de dépendance d'Alger envers l'armement russe, qui constitue près de 80 % de son arsenal militaire. Les Su-57, dont le coût unitaire oscille entre 80 et 100 millions de dollars, offrent des capacités avancées en matière de furtivité, de manœuvrabilité et de polyvalence, rivalisant avec les F-22 et F-35 américains. Si ces avions venaient à rejoindre les forces algériennes, ils renforceraient considérablement la suprématie régionale d'Alger, déjà dotée des premiers systèmes S-400 livrés en Afrique et des avions Su-34 acquis récemment. Fidèle à sa stratégie d'approvisionnement exclusivement orientée vers la Russie pour ses forces aériennes, l'Algérie reste l'acheteur potentiel le plus probable de la nouvelle génération de chasseurs russes Su-57. Cette acquisition est destinée à son arsenal déjà dominé par des systèmes avancés tels que les missiles Iskander et les défenses antiaériennes russes. Des enjeux géopolitiques majeurs Pour l'administration américaine qui prendra le pouvoir en janvier 2025, ces transactions représentent bien plus qu'un simple choix stratégique pour l'Algérie. Elles témoignent d'un alignement toxique avec Moscou à un moment où les Etats-Unis cherchent à isoler économiquement et militairement la Russie après son invasion de l'Ukraine en 2022. À ce jour, Washington n'a pas officiellement activé les dispositions de la CAATSA contre Alger. Néanmoins, des voix critiques, y compris au Congrès, estiment qu'une réponse tardive pourrait affaiblir la crédibilité des sanctions américaines et encourager d'autres partenaires de Moscou, notamment en Afrique et au Moyen-Orient, à intensifier leurs relations militaires avec la Russie. Dans un contexte où les tensions internationales augmentent, l'attitude de l'Algérie face à de probables pressions américaines pourrait redéfinir les équilibres diplomatiques dans la région entière. Une éventuelle mise en œuvre de sanctions risquerait, par ailleurs, d'affecter le régime algérien, qui vit un état d'isolement diplomatique inédit. La question qui se pose désormais est de savoir si Marco Rubio, une fois à la tête de la diplomatie américaine, adoptera une posture ferme, assortie de sanctions concrètes, ou s'il optera pour une approche préventive afin de préserver des relations déjà fragiles avec Alger.