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Transition vers la mobilité électrique avec un partenariat entre le Maroc, la RDC et la Zambie : ce que l'on sait depuis que la feuille de route a été actée
Lusaka a accueilli un dialogue politique d'envergure sur le développement des chaînes de valeur régionales (CVR) dans les secteurs de l'automobile et de la mobilité électrique. Parmi les recommandations phares annoncées figure l'intégration du Maroc dans la zone économique spéciale RDC-Zambie avec un protocole d'accord prévu pour 2025. La CEA a promis un accompagnement technique, notamment par des études stratégiques et un cadre partenarial aligné sur les priorités nationales. Les représentants du Maroc, de la République démocratique du Congo (RDC) et de la Zambie ont tracé les grandes lignes d'une feuille de route commune pour développer des chaînes de valeur régionales dans les secteurs automobile et de la mobilité électrique lors d'un événement, organisé dans le cadre du High-level Policy Dialogue on the Development of Regional Automotive and Electric Mobility Value Chains par la Commission économique pour l'Afrique (CEA). Ce partenariat stratégique qui, selon nos informations, sera approfondi en 2025, entend à intégrer les projets de mobilité durable dans les politiques publiques nationales des pays concernés. Une intégration du Maroc dans la zone économique spéciale Zambie-RDC a également été évoquée, ainsi que la signature en 2025 d'un mémorandum d'entente pour structurer cette collaboration. Le secteur automobile africain connaît un essor notable, avec une demande estimée à dix millions de véhicules par an d'ici 2030. L'émergence de la mobilité électrique offre également des perspectives considérables, alors que le marché mondial des véhicules électriques pourrait atteindre 46 000 milliards de dollars d'ici 2050. Avec 30 % des réserves mondiales de cobalt, lithium et cuivre, l'Afrique détient des ressources stratégiques essentielles pour la fabrication de batteries. Succès conditionnel Cependant, le succès de cette transition dépendra de nombreux facteurs : harmonisation des cadres réglementaires, amélioration des infrastructures énergétiques, développement de bornes de recharge, formation d'une main-d'œuvre qualifiée et incitations à l'adoption des véhicules électriques. La mise en œuvre de l'accord de libre-échange continental africain (ZLECAf) devrait par ailleurs stimuler la production régionale et le commerce intra-africain, favorisant la compétitivité des PME du secteur. Les experts réunis à Lusaka appellent donc à des efforts concertés pour positionner l'Afrique dans des chaînes de valeur mondiales compétitives et durables. La rencontre a également vu la participation de responsables du Botswana, du Lesotho, du Malawi, de la Namibie et du Zimbabwe, explorant des opportunités d'expansion de la production de composants automobiles. Ensemble, ils ont discuté des priorités stratégiques pour bâtir un écosystème industriel compétitif. Atouts stratégiques et défis à relever L'Afrique possède près de 30 % des réserves mondiales de cobalt, lithium et cuivre, des ressources cruciales pour les batteries des véhicules électriques. Cependant, des obstacles subsistent, notamment la divergence des cadres réglementaires, les incitations fiscales insuffisantes et le manque d'infrastructures adaptées, comme les stations de recharge. Par ailleurs, la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) est considérée comme un catalyseur de cette transformation. Selon une étude à paraître de la CEA, l'élimination des barrières tarifaires pourrait entraîner une hausse de 85 % des échanges intra-africains pour les véhicules et équipements de transport d'ici 2045. L'objectif, à terme, est de faire de l'Afrique un acteur clé de la transition vers la mobilité électrique, en s'appuyant sur ses ressources naturelles, son savoir-faire industriel naissant et une coopération renforcée entre Etats. Le Maroc est entièrement impliqué.