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Dans une démarche inédite, le Maroc, la RDC et la Zambie s'allient pour développer une chaîne de valeur en mobilité électrique, une feuille de route prévue
Lusaka accueille, jusqu'au 12 décembre, une réunion stratégique rassemblant le Maroc, la République démocratique du Congo (RDC) et la Zambie, dans le cadre d'un projet initié en 2023 par la Commission économique pour l'Afrique (CEA). Cette initiative est destinée à établir des chaînes de valeur régionales dans le domaine de la mobilité électrique, avec pour objectif de promouvoir une industrialisation durable et respectueuse de l'environnement en Afrique. Le Maroc : un acteur clé pour la mobilité électrique Idriss Addahbi, responsable du renseignement et de la stratégie au ministère de l'industrie et du commerce du Maroc, a mis en avant les progrès réalisés par le royaume, devenu le premier producteur de véhicules en Afrique. Avec une production annuelle d'un million d'unités, dont quatre modèles électriques, le Maroc se positionne comme un acteur incontournable de la mobilité électrique sur le continent. «La mobilité électrique constitue un levier essentiel de développement économique, social et environnemental. En développant une chaîne de valeur régionale, nous créons des emplois, réduisons notre dépendance aux énergies fossiles et contribuons à la lutte contre le changement climatique. En unissant nos efforts, nous pouvons aspirer à devenir un leader mondial dans ce domaine», a-t-il affirmé. La RDC : une richesse minière au service de la transition écologique Marie-Pascale Diatuka Malanda, coordonnatrice de l'Agence de la transition écologique et du développement durable de la RDC, a rappelé le rôle stratégique des ressources naturelles de son pays, notamment le cobalt et le cuivre, indispensables à la fabrication de batteries électriques. Elle a également souligné l'importance de renforcer les échanges entre les trois pays, tant sur le plan technologique que sur celui des savoir-faire, pour bâtir une industrie verte en Afrique. «Le développement des transports décarbonés est crucial pour réduire le réchauffement climatique. En Afrique, la vétusté du parc automobile et l'insuffisance des infrastructures de transport public aggravent les émissions de gaz à effet de serre. La mobilité électrique offre une solution concrète pour améliorer les conditions économiques, sociales et environnementales sur le continent», a-t-elle déclaré. La Zambie : un partenariat stratégique pour une transformation économique Crusivia Hichikumba, secrétaire permanente à l'investissement et à l'industrialisation au ministère du Commerce et de l'Industrie de Zambie, a insisté sur la complémentarité des expériences et des ressources des trois nations dans le développement de chaînes de valeur régionales pour la production de batteries et de leurs composants. «Ces partenariats sont essentiels pour transformer nos économies et réduire notre dépendance aux énergies fossiles. Ensemble, nous pouvons accélérer le développement économique et renforcer notre trajectoire de croissance», a-t-elle souligné. Une feuille de route commune pour l'avenir Adam Elhiraika, directeur du Bureau de la CEA pour l'Afrique du Nord, a exhorté les participants à exploiter les atouts spécifiques de chaque pays pour construire une chaîne de valeur compétitive et durable. «En mettant en œuvre des politiques et des initiatives concrètes, nous pouvons libérer le potentiel de l'Afrique dans la chaîne de valeur mondiale de la mobilité électrique, tout en créant des emplois et en favorisant l'innovation», a-t-il déclaré. Cette rencontre, qui réunit décideurs politiques, experts techniques ainsi que représentants du secteur public et privé, devrait aboutir à l'élaboration d'une feuille de route détaillée et d'un cadre de partenariat, qui seront présentés lors d'un dialogue politique de haut niveau prévu le 12 décembre.