Acciona a renforcé sa présence sur le marché international de l'eau grâce à plusieurs projets majeurs, notamment au Maroc qui veut marquer de son empreinte le secteur de la désalinisation et du traitement des eaux usées à l'échelle mondiale. Acciona, acteur espagnol majeur des infrastructures et de la gestion de l'eau, a remporté en 2024 la construction et l'exploitation de la plus grande usine de dessalement d'Afrique, située à Casablanca. Ce projet, d'un montant de 800 millions d'euros, constitue une avancée majeure dans l'approvisionnement en eau potable de la région menacée par des risques de pénurie. Ce complexe, sis à Sidi Rahal, priorité majeure du groupe en 2025, s'inscrit dans la stratégie nationale marocaine pour pallier la carence en eau, aggravée par la sécheresse et les effets des changements climatiques. Le consortium regroupant Acciona, Green of Africa, et Afriquia Gaz investira 6,5 milliards de dirhams dans ce chantier d'envergure. Financé en partie par un prêt de 250 millions d'euros octroyé par le gouvernement espagnol et soutenu par des contributions de CaixaBank et COFIDES, la station produira, dans sa première phase prévue pour 2026, 559 000 m3 d'eau par jour. À terme, en 2028, cette capacité atteindra 838 000 m3 par jour, devenant ainsi un élément central pour sécuriser l'approvisionnement en eau potable de la région. Outre sa taille impressionnante, le projet, dont l'exécution sera accélérée en 2025 d'après les sources de Barlamane.com, se distingue par son intégration d'énergies renouvelables avec un approvisionnement exclusivement éolien contribuant à réduire son empreinte carbone. Cette initiative s'inscrit dans une vision plus large : le Maroc déploie actuellement plusieurs stations de dessalement notamment dans les régions d'Agadir et de Dakhla, dans le cadre de son plan de résilience climatique. L'entreprise espagnole prévoit également d'introduire des innovations dans la gestion de ses projets, notamment grâce à un partenariat avec Halotech Digital Services. Ce dernier aspire à optimiser les conditions de sécurité et de santé de ses travailleurs, utilisant des outils d'intelligence artificielle pour surveiller en temps réel les facteurs environnementaux.