L'entreprise espagnole Acciona, chef de file du consortium comprenant également Green of Africa et Afriquia Gaz, adjudicataire du marché de construction et d'exploitation de la station de dessalement de Casablanca, vient d'obtenir un financement de 62 millions d'euros auprès de CaixaBank et de Cofides pour la réalisation de ce mégaprojet. La CaixaBank et Cofides (entreprise publique spécialisée dans la gestion de fonds publics, rattachée au ministère espagnol de l'Economie) viennent d'annoncer un accord pour financer Acciona pour la construction de la station de dessalement de Casablanca. Chacune des deux entreprises accordera ainsi un prêt de 31 millions d'euros à la multinationale espagnole spécialisée dans le développement et la gestion d'infrastructures, rapporte le portail financier Bolsamania. La directrice du financement de projets d'infrastructure pour Corporate & Investment Banking (CIB) à CaixaBank, Cristina Garcia, citée par Bolsamania, a déclaré que « CaixaBank a une licence bancaire au Maroc depuis 2009, où elle a trois bureaux – à Casablanca, Tanger et Agadir. De là, elle offre des services de commerce extérieur, de banque d'affaires et de banque d'entreprise aux entreprises espagnoles déjà établies dans le pays ou ayant la perspective d'entrer sur le marché marocain, ainsi qu'aux grandes entreprises marocaines et aux multinationales ». Elle a ajouté que CaixaBank « est devenue une banque de référence pour les entreprises espagnoles présentes au Maroc ». A tel point que « environ 60% des 800 entreprises espagnoles opérant dans le pays (selon les données de l'ICEX) sont clientes de cette succursale au Maroc ». Pour sa part, le directeur corporatif du département des investissements de Cofides, Miguel Angel Ladero, a déclaré que « pour Cofides, le Maroc est un pays d'une grande importance stratégique qui offre de multiples opportunités d'investissement ». Le Prince Héritier Moulay El Hassan avait procédé procédé, lundi 10 juin à la Commune Lamharza Essahel relevant de la province d'El Jadida, au lancement des travaux de construction de la station de dessalement de l'eau de mer de Casablanca, la plus grande usine du genre en Afrique avec, à terme, une capacité annuelle de production de 300 millions de m3 et une population bénéficiaire estimée à 7,5 millions d'habitants. Ce projet fait partie intégrante de l'axe « Amélioration de l'offre hydrique » du Programme national d'approvisionnement en eau potable et d'irrigation 2020-2027, lancé en 2020 par le Roi Mohammed VI et dont le coût global devra atteindre 143 milliards de dirhams. La future station, qui permettra de répondre à la demande croissante en eau du Grand Casablanca, des villes de Settat, de Berrechid et de Bir Jdid et des régions avoisinantes, sera réalisée en deux tranches sur un terrain de 50 ha et nécessitera un investissement global de 6,5 milliards de dirhams, mobilisé grâce à un partenariat public-privé. Lors de la première tranche, dont la mise en service est prévue fin 2026, la station doit atteindre une capacité de 548.000 m3 d'eau traitée par jour (200 millions de m3 par an), extensible, dans une deuxième phase (prévue pour la mi-2028) à 822.000 m3 par jour, soit 100 millions de m3 supplémentaires par an, dont 50 millions à usage agricole.